De la pêche à la ligne à la pêche au coup
Evoqué par les célèbres guinguettes de la Marne, la pêche à la ligne fut l’activité reine des citadins qui prenaient le train pour prendre une friture de goujons.
Cette image d’Epinal a profondément marquée les esprits et cette technique a été longtemps considérée comme un loisir passif.
La version moderne de la pêche à la ligne, « la pêche au coup », est une activité beaucoup plus sportive qu’elle apparaît en réalité au néophyte, n’ayant qu’un très lointain rapport avec la pêche au « bouchon » pratiquée par nos aïeux et de la « gaule » en bambou qui pliait sous le poids du menu fretin.

Alors, qu’est-ce que la pêche au coup ?
La définition la plus appropriée est la suivante :
Cette pratique de pêche rassemble les poissons blancs en créant une excitation alimentaire par le dépôt d’amorces et d’appâts sur une zone déterminée: le coup.

Les amorces déposées sur le coup sont composées de :
- chapelures et biscuits : pain moulu, cornet de glace, biscotte...
- farines et tourteaux : PV1, arachide, riz, coprah, maïs...
- esches animales : asticots, lombrics, vers de vase...
- appâts: chènevis, maïs, blé, pâtes, granulés...
- des arômes, des épices, des huiles, des fruits, des colorants...
- produits neutres : fenouil, terre, sable, graviers...

Il faut, au sein de cette pratique, différencier plusieurs techniques pour prendre les poissons :
- La pêche à la ligne flottante (télescopique, canne à emmanchements, anglaise, bolognaise, stick).
- La pêche à la plombée (feeder, Arlesey).

Quelle utilisation de nos jours ?
La révolution de la pêche au coup date des années 1970 avec l’apparition des amorces du commerce misent au point par les compétiteurs. Mais la composition de ces recettes était très confidentielle et chacun conservait jalousement les secrets de leur fabrication.
Plus tard, à la fin du siècle dernier, Internet permit aux pêcheurs de trouver suffisamment de contacts et de renseignements pour composer eux-mêmes leur propre mixture. Puis au début du XXIème siècle quelques auteurs halieutiques de renoms divulguèrent leurs connaissances et le grand public bénéficia des précieux conseils de ces experts.Le nombre de pêcheurs qui concoctent aujourd’hui leurs amorces à l’aide de farines est en légère diminution, le plus simple étant d’acheter des amorces toutes prêtes.
D’aller au plus vite... Il n’en reste pas moins vrai que de réaliser soi-même sa propre recette par rapport à un parcours et à un poisson déterminé reste la meilleure méthode pour réussir une partie de pêche dans les meilleures conditions.

 

Les techniques de la pêche au coup
La pêche à la canne à emman chements: pêche à la ligne flottante des poissons blancs.
Se pratique avec une canne à emmanchements de 10 à 13 mètres pour la compétition avec un flotteur de forme adaptée aux parcours. L’amorçage est conseillée dans cette pratique de pêche dites de « concours », même si les compétiteurs eux, possèdent des préparations très spécifiques et du matériel technique très performant, mais égaklment très onéreux..
Poissons recherchés : gardons, ablettes, rotengles, goujons, vairons, brèmes.

La pêche à l’anglaise : pêche au moulinet et à la ligne flottante des poissons blancs dans les calmes.
Se pratique avec une canne de 3.90 m à 4.50 m munie d’un moulinet. Le flotteur est un waggler supportant une plombée et qui permet la pêche des gros poissons sur le fond et à grande distance. Un amorçage précis et adapté conditionne les résultats.
Poissons recherchés : gros gardons, brèmes, carassins, carpes.

La pêche à la bolognaise : pêche au moulinet et à la ligne flottante des poissons blancs dans les courants.
Se pratique avec une canne de 6 à 8 mètres munie d’un moulinet dans les rivières à courants soutenus. Le poids et la forme du flotteur conditionnent la présentation de l’esche dans la couche d’eau. Les pratiques de l’agrainage ou du rappel sont les plus souvent utilisés.
Poissons recherchés : gros gardons, brèmes, carassins, chevesnes.

La pêche au feeder : pêche à la ligne posée des poissons blancs.
Se pratique avec une canne de 3.60 m à 4.20 m pour la pêche des poissons blancs, avec une cage amorçoir contenant des farines et des esches.
Poissons recherchés : gros gardons, brèmes, esturgeons, carassins, carpes.

La pêche à la canne télescopique
Une canne télescopique de 6 mètres est suffisante dans un petit plan d’eau, mais elle doit être légère et suffisamment fiable pour sortir de beaux poissons puisque qu’elle n’est pas équipée d’un élastique intérieur. D’action rapide et légère, c’est donc vers les cannes en carbone que vous porterez votre choix.
La petite canne de 2 à 4 mètres "la gardonnette" est destinée à pêcher la bordure. C'est la canne pour la pêche de loisirs par excellence.