Curieux poisson que le carassin. Hier peu présent dans nos rivières de l’hexagone et qui aujourd’hui prolifère à la vitesse « grand V » sans que personne ne sache trop pourquoi ni ne s’en inquiète vraiment. Ce qui n’est pas pour déplaire aux amateurs de pêche à la ligne des poissons blancs… vigoureux.

Originaire d'Europe centrale et d’Asie, le carassin n'est vraiment résident en France que depuis le début des années 1950. Sa présence était déjà signalée vers le XIXème siècle dans l’Aube et il occupe désormais une très large place dans tout le sud de la France où il colonise lentement la zone à brèmes.
Il est existe de nombreux spécimens, rouges, jaunes, dorés, blancs et ceci nous rappelle leur descendance : les poissons des aquariums.
En effet, il se dit d’après les études de quelques spécialistes halieutiques, que le peuplement du carassin dans les rivières et plans d’eaux de l’hexagone ne soit tout simplement que le résultat du rejet de poissons d'aquarium dans les rivières par des aquariophiles amateurs.
Une autre explication avancée serait celle de la graciation des poissons d’élevage, consacrés à la pêche des carnassiers, que les pêcheurs jettent à l’eau après la pêche. Cette nouvelle population ne semble pas gêner les autres espèces de cyprins.

Biologie et reproduction
En ce début de XXIème siècle, le carassin est présent dans toutes les eaux dormantes et les cours d'eau calmes de l'Europe, même dans les mares pauvres en oxygène, ce qui permet aux pêcheurs de le taquiner aussi bien dans les étangs que dans les canaux. Son adaptation aux milieux difficiles est excellente, à l’exception des eaux d’altitude et de nombreux bassins côtiers atlantiques. Il supporte très bien les différences de température et s’acclimate rapidement aux hivers rigoureux ou aux canicules.

Sa croissance est dépendante de la nourriture du milieu naturel et dans les grands lacs, il peut atteindre des tailles et des poids vraiment remarquables.
Morphologie
Le carassin ressemble à une petite carpe commune qui n’aurait pas de barbillons. Son corps est haut, massif, très légèrement comprimé latéralement et recouvert de grandes écailles, entre 31 à 36 le long de la ligne latérale. Le dos est brun vert foncé s’éclaircissant sur les flancs d'un brun jaune avec des reflets dorés. Le ventre est jaune clair. La ligne latérale est bien visible. Les nageoires sont grisâtres sauf les pelviennes et l’anale qui sont rouges.
Sa petite tête porte une bouche minuscule et de grands yeux. La nageoire caudale est convexe et son premier rayon pointu possède des crans lui permettant de se prémunir de la gueule des prédateurs.
Sa durée de vie est estimée à une dizaine d’années et son poids commun varie de 200gr à 1kg pour une taille de 15 à 25 cm. Certains spécimens peuvent atteindre plus de 40 cm pour plus de 3 kilos.

Appellations :
Famille : Cyprinidés
Nom scientifique : Carassius carassius ou Carassius auratus pour le carassin doré.
Noms communs : cyprin doré, carache, carouche, gibèle, carreau, meule, crucian carp, carassio.

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