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LES TECHNIQUES DE PÊCHE EN EAU DOUCE

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Voici le poisson blanc par excellence, le gardon, poisson roi des pêcheurs à la ligne. Il est vrai que sa présence dans les eaux françaises est la plus subtile, aussi voici comment faire et tout savoir sur les mœurs ou les goûts de ce « rutilant poisson » toujours très populaire, quel que soit l’âge du poisson !

De la famille des cyprinidés, le gardon est un poisson recouvert d'écailles argentées, son corps est allongé, fusiforme. Son dos est vert foncé, légèrement bleuté. Ses nageoires sont brunes, sauf les nageoires pelviennes et l'anale qui sont plutôt orangées. La dorsale est haute, ce qui lui permet de se déplacer lentement, attentif à la recherche de nourriture. La caudale est très échancrée. Son ventre est blanc, parfois légèrement rosé et les flancs sont clairs.
Le gardon vit essentiellement dans les eaux douces et sa répartition concerne l’Europe centrale et occidentale. Il est absent de certains pays comme l’Italie et les États nordiques.
En France il est présent dans toutes les eaux de seconde catégorie et cohabite avec d’autres cyprins comme la brème ou la carpe, et il préfère les eaux de moyenne altitude jusqu’à la limite des eaux saumâtres et des estuaires. Il dédaigne les eaux rapides, fraîches et se complaît dans les eaux calmes des grandes rivières, des canaux et des étangs.
Son alimentation est essentiellement omnivore et il gober les insectes en surface et se nourrit également sur le fond.


Mœurs et goûts du « roi gardon »
La pêche du gardon fait toujours le bonheur des pêcheurs amateurs comme des compétiteurs.
Il a fait l’objet de nos premières pêches et aujourd’hui encore il nous soumet à des situations délicates.
Seule une parfaite connaissance de ce cyprin peut nous permette de faire de belles bourriches.
La grande diversité des techniques utilisées pour prendre « Rutilus rutilus » en fait un poisson très populaire chez les petits comme chez les grands.
Pour mieux combattre votre « partenaire » apprenez à bien le connaître…

Nom scientifique :
Leuciscus rutilus ou Rutilus rutilus.
Noms communs :
Pigeat, pigo, gardon des pauvres, gardon blanc, gardoune, rubilio, roussette, roche, vengeron, blanc, blanchet et échatout, tarran, radoun, särki, plotze, furn, rotauge, rutilo

Biologie et reproduction
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Le gardon se déplace en banc de plusieurs dizaines d’individus. Il est grégaire et il vit en banc près du fond. Vous le trouverez en priorité dans toutes les zones où la végétation aquatique est bien développée.
Une fois adulte, il préfère la solitude.

Durant la période du frai, vers mai et juin, dans une eau qui peut varier de 12 à 14°C, les mâles portent sur le dessus de la tête « des boutons de noces » et ses flancs sont rugueux. La femelle pond environ 100 000 œufs et l’incubation dure entre 10 à 13 jours.
Le gardon fait environ 5mm à sa naissance et 10 cm au bout de deux ans. Sa maturité sexuelle se fera la troisième année.
Sa durée de vie est d’environ 10 ans.
La taille du gardon oscille entre 12 et 28 cm à l’âge adulte. Le record connu est de 3.1kg pour 46 cm en Allemagne.

Il s’hybride avec la brème et ceci donne des poissons défiants, chipoteurs et… bagarreurs.
Tout pour satisfaire le pêcheur au coup !


Régime alimentaire.
Les graines ont sa faveur, surtout les graines aux odeurs très fortes comme le chènevis.
Ceci est une bonne indication pour lui proposer des farines aux goûts très prononcées et le sucre est l’un de ses « péché mignon ».
La vanille et le caramel sont très appréciés en été.

S’il n’est pas totalement herbivore, cette nourriture végétarienne est celle qu’il consommera les premiers mois de sa vie de gardonneau, puis, viendront ensuite les petits invertébrés aquatiques et les crustacés d’eau douce.
Ce lèche-à-tout raffole également des insectes aquatiques et par voie de conséquence leurs larves, dont le ver de vase, dont il est très friand.
Ceci n’empêche nullement les pêcheurs de lui proposer d’autres esches comme le blé et le chènevis dont il raffole !
D’autres odeurs sont plutôt surprenantes comme la fiente fraîche de pigeon, mais c’est plutôt la richesse des graines non digérées qui en fait une amorce de choix...
L’acidité de la fiente éloigne malgré tout les petits gardons et il faut tenir compte de ce facteur lorsque la pêche est difficile.
Il semblerait aussi que le sel soit lui aussi très apprécié en hiver, après le frai et le début du printemps, par les gros gardons éloignant la blanchaille. Ceci est une constante, tous les mois de l’année, pour la pêche du gardon dans les canaux qui se jettent dans la mer.


Les gardons vivent en bancs.

Après la naissance, un banc peut réunir plusieurs milliers d’alevins qui se déplacent ensemble, groupés pour mieux se préserver des prédateurs.
Dans le banc, chaque poisson occupe un espace qui lui est propre et qui lui permet de se déplacer en toute sécurité au sein du banc et
tous les poissons évoluent ensemble, avec une synchronisation parfaite. Un ballet fort harmonieux qui mérite d’être aperçu dès la clarté de l’eau le permet.
Pour se mouvoir, être peu vulnérable et éviter les pièges, le gardon possède plusieurs sens importants dont la vue et la perception des ondes qui lui sont retransmis par sa ligne latérale extrêmement sensible.
Ce « sonar » lui permet également de sommeiller en toute tranquillité car le danger est immédiatement retransmis au poisson pendant ses heures de repos.

En France, la pisciculture produit près de 2000 tonnes de gardons par an destinées essentiellement à la constitution de stocks de poissons fourrages, mais aussi à la fourniture de vifs pour la pêche des carnassiers.
Le rotengle, on est souvent confondu avec le gardon.
Son régime alimentaire diffère légèrement car il se nourrit plutôt entre deux eaux, sinon ses comportements, ses habitats et son mode de reproduction sont identiques.

Pour trouver les gardons, le pêcheur observera les fouilles des brèmes


En effet brèmes et gardons vivent très souvent ensemble et les bulles qui remontent en surface trahissent leurs présences.
Pour ne pas tomber dans le piège de ces fouilles réalisées par les brèmes, décalez légèrement votre pêche pour prendre les gardons. En effet ils sont souvent légèrement en retrait, se satisfaisant des particules délivrées par le banc de brèmes qui occupe le coup principal.

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