LA CARPE
Nom scientifique : Cyprinus carpio.

Pour certains auteur, Cyprinus serait une latinisation du surnom grec Cypris, déesse de la fécondité, allusion à la forte reproduction de ce poisson, terme qui s’appilque à tous les autres membres de la famille des « poissons blancs ».
Pour d’autres auteurs, ce nom ferait référence à l’île de cHypre, lieu privilégié où les carpes auraient transité dans des temps très éloignés, entre l’Asie mineure l’Europe.

Noms communs
Carpe carpe commune, carpe de rivière, carpe d’étang, carpe indigène, carpeau, carpat, carpo, escarpo, kerpe, kerpen, karpfen, carpa.
Les formes juvéniles sont suivant les régions et leur stade de développement connues sous les noms de nourrain, sillée, pénard, feuilles, clou-poing, carpillon, carnaucier…

La bouche peut être soit nue (chevaine, gardon, hotu) , soit entourée de barbillons (carpe, barbeau, goujon).
Les cyprinidés sont en général des poissons de faible exigence respiratoire qui peuplent des eaux de basse altitude et qui s’accommodent volontiers de températures élevées à la belle saison. Presque tous, dans nos eaux, fraient à la même époque (fin du printemps, début de l’été) et souvent s’hybrident entre eux.

Biologie
Le grand Lacépède dans son "Histoire naturelle des poissons « écrit que la carpe « recherchepour se nourrir les insectes aquatiques, les vers, les fragments de substances organisées, les molécules d’une terre limoneuse et grasse dont elle aime à se nourrir.
Cet immense naturaliste avait très bien observé les carpes dans un étang, mais si elles avaailent la vase ce n’était pas pour s’en nourrir mais pour y chercher et en retenir les débris végétaux et les animalcules (invertébrés benthiques) qui s’y cachent.
Les pisciculteurs ont à leur tour étudié le régime alimentaire des alevins de carpes et ont découvert qu'ils sont essentiellement planctonophages (phyto et zooplancton).
Les daphies, cyclops, rotifères, ainsi que des algues unicellulaires (diatomées) constituent la base de l’alimentation des alevins.
Les carpeaux et les adultes sont omnivores et s’alimentent de débris végétaux dont des racines, rhizomes, bulbes, mais aussi pousses jaunes, de larves d’insectes (chironomes, trichoptères, éphémères…) de vers (tubifex) de mollusques (limnées et autres escargots d’eau), de crustacés, voire également d’alevins d’autres espèces.
Si la principale période d’alimentation et de croissance a lieu pendant la belle saison (les pisciculteurs désignent leurs sujets en nombre d’étés depuis l'éclosion) on sait depuis que les carpes, si on les amorce copieusement, vont  continuer de se nourrir même en hiver.

Dans les pages suivantes, vous trouverez plusieurs dossiers sur les différentes pêches de la carpe.
Les méthodes anciennes, classiques et modernes avec l’apport des anglais qui ont réellement boosté la pêche de la carpe de nuit. Ils ont fait beaucoup pour le « carpe fishing », dommage que dans le même temps quelqu'uns ont volé nos plus beaux poissons pour les déverser dans des plans d’eau privés outre-manche.
Je livre à nos gestionnaires de la pêche ma réflexion et qui explique mon implication ainsi que de quelques pionniers regroupés au sein de CAMOU au début des années 1990 pour proposer la pêche de nuit puis l’interdiction de transporter des carpes vivantes. Ceci, même si de nombreuses fédérations furibardes affichaient une réelle hostilité à ces néo-pêcheurs affublés de tous les termes injurieux, « braconniers » étant la plus aimable qualification.
Pour l’avoir pêché, traqué un peu partout en France mais surtout dans le Gard et au  Salagou (Hérault) j’en connais toutes les ruses, enfin presque ! J’ai pratiqué le « carpe fishing » mais aussi la carpe en carpodrome à la grande canne (Carpodromes d’Aubignan dans le Vaucluse et de Chavance dans le Nivernais), j'ai réalisé plusieurs DVD et un long métrage pour Seasons « jeux de carpes ». C'est pourquoi je sais que la carpe est un poisson méfiant, certainement intelligent qui « apprend » à déjouer les ruses les plus subtiles des pêcheurs, c’est aussi pour cela que les adeptes de cette pêche sont si nombreux. Une fois qu’une carpe de rivière se sent prise au piège (voir mon film sur la carpe « carpes spécimens ») la lutte est géniale pour le moins, si vous avez laissé suffisamment de possibilité au poisson pour se décrocher, pour casser votre fil ou de s’enrouler dans un obstacle. Je suis pour laisser sa chance au poisson et je n’utilise jamais de tresse quelles que soient les conditions. Un peu de « fair play » est toujours bienvenu.