En France, nombreux sont ces biefs au courant vif et peu profonds, ressemblant à s’y méprendre à des rivières à truites. Leurs eaux claires et bien oxygénées sont des lieux de prédilection pour les gardons au stick. Une pêche très populaire outre-manche, qui mérite d’être mieux connue.
La pêche au stick tient son nom au flotteur anglais que l’on utilise pour cette technique, ressemblant à un bâton, en anglais « stick ». Elle nécessite peu de matériel et peut se pratiquer facilement de manière itinérante.

Le flotteur.
C’est un flotteur portant entre 0,80gr à 2gr, sans antenne ni oeillet, de forme longiligne et maintenu sur la ligne en deux points par une gaine de silicone. La partie basse et lourde du flotteur est un gage de stabilité qui permet un excellent contrôle de ligne. Cette « quille» est directement montée sur le fil du moulinet et s’apparente à une ligne classique pour le coup, mais les plombs doivent être étalés sur toute la ligne, pour un maximum de souplesse.
Dans la pure tradition, la pêche au stick se pratique debout, canne tenue d’une main tandis que l’autre sert à agrainer, base essentielle de cette technique.

Le matériel, les appâts:
Elle se pratique à faible distance, avec une petite canne anglaise light de 3,60m. Le moulinet type anglaise est parfait, avec une bobine remplie de 12 ou 14 centièmes. Prévoyez une fronde à godet semi-rigide pour agrainer asticots ou graines tout au long de la partie de pêche. Pour faciliter l’agrainage régulier, l’utilisation de tabliers à poche ventrale permettent de stocker les asticots et d’agrainer sans quitter le flotteur du regard. Il est important d’utiliser des esches bien dégraissés dans de la farine de maïs pour qu’ils coulent rapidement. A la graine, l’incontournable chènevis est cuit dans de l’eau sucrée pour qu’il soit bien brillant.

L’action de pêche :
Prenez d’abord le temps d’observer la rivière car la pêche au stick sollicite votre sens de l’eau pour trouver les meilleurs postes à gardons : une belle veine de courant passant à proximité de branches noyées, ou une coulée propre au milieu d’herbiers.
Pick-up ouvert, un doigt sur la bobine du moulinet vous pouvez alors contrôler la dérive de votre ligne, en opérant des retenues puis des relâchés.
N’hésitez pas à laisser filer votre ligne loin dans la coulée car les gardons se tiennent parfois très en aval, se gavant des derniers asticots que vous avez agrainé.