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LA PÊCHE DES CARNASSIERS

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L'INSTINCT PRIMAIRE DES CARNASSIERS
La pêche des carnassiers fait découvrir au pêcheur un autre univers, où l'on profite d'instants magiques, uniques puisque solitaires. Un instant inoubliable comme un simple rayon de soleil qui déchire la brume matinale pour éclairer une souche prometteuse.
Été comme hiver, la traque des carnassiers est un retour aux sources, à l'instinct primaire de prédation mais qui se termine la plupart du temps par une graciation du poisson.
Depuis plusieurs décennies, la pêche des carnassiers a acquis une dimension mythique.
Que ce soit en utilisant une cuiller, un poisson-nageur, un leurre souple ou dur, un popper ou un poisson mort manié, les techniques de pêche aux lancers sont passionnantes.
D'ailleurs on peut qualifier ces parties de pêche sportive de chasse car elles consistent à affronter un noble adversaire et à provoquer un affrontement entre l' intelligence et l'instinct. Brochets, sandres, black-bass, perches et silures vous attendent, ne les manquez pas !
Le succès des pêches au vif et au poisson mort posé s’explique par la simplicité des techniques et du matériel. Avec la pêche au poisson mort manié, les pêcheurs ont découvert que l’animation d’un poissonnet convenablement lesté et armé pouvait se montrer d’une efficacité redoutable. Ces techniques sont aussi celles qui laissent la plus large part à l’imagination et au talent du pêcheur.
Le lancer aux leurres, tout aussi prenant, vous promettra de belles prises à condition d’acquérir de la précision dans le lancer et une bonne animation


LA PÊCHE MODERNE DES CARNASSIERS
Nous avons assisté ces vingt dernières années à une grande modernisation des techniques et la pêche des carnassiers n’échappe pas à cette révolution. Reconnaissons que ces nouvelles pratiques permettent de prendre plus de poissons qu’autrefois, mais que c’est surtout la manière de faire qui diffère... plus ludique pour reprendre un mot à la mode. Le succès de la pêche aux carnassiers réside dans la variété des techniques et des matériels spécialisés, elle s’approprie une image moderne adaptée à notre époque.
Depuis les années 1990, la pêche des carnassiers a fait un bond impressionnant, causé par les exigences des nouvelles générations. Nul doute que c’est la modification des comportements du pêcheur qui a incité les fabricants à imaginer d’autres produits pour conserver cette clientèle et inciter la génération informatique et internet à trouver un quelconque attrait à la pêche.
Il est vrai, qu’une pêche statique qui consistait à regarder plusieurs heures un flotteur de 30 grammes divaguer avec au bout du fil un vif n’avait vraiment rien de «folichon».
De nouveaux pêcheurs, comme Samir Kerjoud et Nasser Kanfour, champions de France 2008 de la pêche aux carnassiers, ont apporté de nouveaux savoir-faire et «boosté la pêche à la française».

COMMENT PÊCHER LES CARNASSIERS
Le pêcheur de carnassiers vous le certifiera, il y a moins de poissons qu’avant. Pourtant, il y a deux fois moins de pêcheurs qu’il y a 20 ans et on s’accorde à dire qu’il se prend de plus en plus de beaux poissons.
Tout cela est vrai, mais il manque une donnée à cette analyse : les pêcheurs utilisent de nouvelles techniques qui permettent certes d'attraper beaucoup de poissons mais d’en relâcher autant… vivants.
Aujourd’hui, contrairement à hier, le pêcheur de carnassiers s’oblige à la sauvegarde des poissons non maillés et cela fait toute la différence !


CARACTERISTIQUES DES CANNES

Une canne télescopique légère en carbone de 3.50 à 3.90 en action de pointe est pensée pour une pêche fine au posé et en 2.60m pour la tirette. Plus puissante elle sera préconisée pour la pêche au vif, plus courte elle sera parfaite pour la pêche à rôder et d’action de pointe, elle se décline aussi de 1.80 m à 2.90m pour la pêche au lancer cuiller. Les cannes en deux ou trois brins sont souvent des cannes à maniements : poissons nageurs, poissons morts et autres leurres artificiels. Beaucoup plus puissantes, elles sont spécialement conçues pour la pêche embarquée du silure. Vous trouverez aussi sur le marché des cannes en un seul brin pour la pêche du baitcasting avec une poignée « revolver» pour la pêche spinning, verticale ou « dandinette », pitching, flipping etc… le nombre de cannes « spécialistes » est important et les pêcheurs de carnassiers possèdent de moins en moins souvent des cannes polyvalentes.

DES MOULINETS ADAPTES AUX CANNES
Les moulinets répondent aux exigences de l’utilisation de ces cannes par un poids adapté qui doit équilibrer parfaitement l’ensemble. Notons toutefois que l’apparition de tresses « super fines » obligent les moulinets à tambours fixes à une récupération en spires croisées.
Frein avant, frein arrière, anti-retour infini, pick-up tubulaire, bobine match, tout est possible désormais avec une élégance de finition surprenante et un confort de pêche qu’il convient de saluer.


LES NYLONS ET LES TRESSES
Si le nylon est toujours le matériau le plus utilisé, la tresse a bien d’autres avantages, cela explique que les nouvelles « japonaises » sont de plus en plus courtisées. Fabriquées à partir de fibres polyéthylène pour la plupart, elles sont plus puissantes, solides, résistent à l’abrasion et les profils ronds évitent souvent les risques de bouclage à la récupération

LA PÊCHE AU MORT MANIE
La pêche au poisson mort manié a véritablement débuté en France avec l’arrivée du sandre et sous l’impulsion de quelques pêcheurs de renom, parmi lesquels Albert Drachkovitch, le créateur d’une monture irremplaçable. Premier concerné, le sandre s’est vite habitué à cette technique; c’est alors que les «déçus du sandre» se sont tournés vers le brochet, redécouvrant ainsi les vertus d’une technique très prisée de nos aïeux lorsqu’il s’agissait de traquer messire Esox.

LA PÊCHE AU VIF
L’efficacité de la pêche au vif repose sur un principe très simple. Comme les carnassiers se nourrissent de petits poissons blancs, il suffit de leur proposer les proies qu’ils affectionnent. En accrochant un vif à l’hameçon et en l’obligeant à traîner le plomb, la ligne et le flotteur, vous le rendez obligatoirement moins rapide, moins mobile et donc moins performant que ses congénères. Il devient alors la proie toute désignée ! Mais avant d’en arriver là, il faut réussir à placer correctement votre vif et à le présenter de façon suffisamment discrète pour qu’il n’éveille pas la méfiance d’un poisson difficile. Bref, il faut réussir à le mettre en piste au bon endroit et au bon moment.


LA PECHE AUX LEURRES
Reproduire les signaux émis par un poisson malade ou blessé, stimuler les réactions d’agressivité ou d’énervement chez le carnassier sont les deux principales fonctions des leurres modernes.
Cuillers, poissons nageurs et leurres souples s’utilisent au lancer, avec des cannes en rapport avec la taille et la puissance des poissons visés. Même s’ils sont, dans la plupart des cas, parfaitement capables de travailler seuls, leur efficacité dépend avant tout de la vie que vous saurez leur transmettre.
Le sandre, qui vit plus profondément, est davantage sensible aux poissons nageurs travaillant très lentement et au ras du fond, ou aux cuillers ondulantes lorsqu’elles peuvent s’accommoder d’un travail sur le fond.
Dans tous les cas, la précision du lancer, certes moins capitale que pour la pêche de la truite, reste un impératif : il faut pouvoir tomber au ras de la berge, juste à l’arrière d’une branche tombante, ou encore au centre d’un petit passage entre les nénuphars. La perception du travail du leurre est nécessaire, pour sentir à quelle vitesse il évolue (trop ou pas assez vite), savoir s’il frôle un obstacle ou s’il risque de se perdre dans les herbes. Elle est directement liée à la qualité du matériel que vous utilisez.


LA PÊCHE EN FLOAT-TUBE
L’utilisation du float-tube est une technique itinérante qui permet de pêcher du milieu de l’eau contrairement à la pêche déambulatoire réalisée de la berge.
Cette pratique de déplacement en toute liberté permet la prospection des bordures du bord vers le large, favorisant ainsi une approche différente des postes et la possibilité de débusquer les carnassiers dans les endroits où ils se sentent théoriquement à l’abri.
En float-tube, étant donné que l’on est bas sur l’eau, une canne de longueur supérieure à deux mètres serait difficile à manier. Il est conseillé d’utiliser des cannes casting et spinning entre 1.65 et 1.95 m, permettant de faire des lancers plus précis. Le plaisir sera d’autant plus important quand vous aurez à combattre un beau poisson avec des cannes courtes et donc plus sensibles (il existe des cannes casting avec des poignées revolver, spécialement conçues pour ce genre d’utilisation).

LA PÊCHE A LA TRAINE
Très prisée des Américains, des Britanniques et d’une majorité de pêcheurs européens, qui l’utilisent sur les grands lacs artificiels ou naturels, la pêche à la traîne permet, à l’aide d’une barque et d’un moteur fonctionnant à l’extrême ralenti, de prospecter de très grandes étendues d’eau, en laissant «traîner» à l’arrière, à des distances et des profondeurs réglables, plusieurs leurres de belle taille (généralement des cuillers ondulantes ou des poissons nageurs).


Le passage du bateau agit souvent comme une stimulation, à moins qu’il n’attire l’attention des carnassiers du voisinage. L’essentiel reste que la touche se produit
toujours dans le sillage de l’embarcation,souvent avec une certaine brutalité, il faut donc rester attentif.

LA PÊCHE A LA MOUCHE
Même s’ils n’ont rien de poissons gobeurs, les carnassiers peuvent se montrer sensibles aux charmes des artificielles !
En fait de mouches, il s’agit plutôt de streamers qui imitent des petits poissons et provoquent l’agressivité des carnassiers.
Une technique amusante et surtout pleine de sensations. Comme souvent en matière de techniques nouvelles, l’exemple est venu de l’étranger.
Peut-être des États-Unis – où tous les poissons (black-bass en tête !) se pêchent systématiquement à la mouche – plus sûrement de Grande-Bretagne et surtout des Pays- Bas, où la traque du brochet (et même du sandre !) avec une canne à mouche et des artificielles bien particulières suscite aujourd’hui un nombre croissant de vocations. En France, il faut l’avouer, ces pêches à la mouche tardent encore à percer – et c’est curieusement plus par réticence affichée par les moucheurs de tendance truite et ombre que par manque de matériel, de bases techniques ou de possibilités de pêche.
Cependant, la pêche des carnassiers au fouet, avec des leurres faits de plumes et de poils, est assurément promise à un bel avenir.


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