SECRETS ET POUVOIRS DES FARINES
L’amorce, destinée à rassembler les poissons blancs sur un coup est un assemblage de plusieurs substances végétales qui sont essentiellement les farines, les tourteaux et les chapelures

Cinq grandes propriétés définissent ces substances
La granulométrie
Suivant la grosseur des particules des farines, l’amorce sera différente. Plus cette granulométrie est grossière, plus elle concernera les poissons de fond ; et inversement pour les fines particules qui intéresseront plutôt les petits poissons.

Le collant
Plus le fond est important, plus la rivière est rapide, plus l’amorce doit être collante. Ceci est ensuite modifiable par le serrage plus ou moins prononcé des boules et par une farine complémentaire qui délitera plus ou moins rapidement la boule posée au fond, ceci de manière verticale ou horizontale.

La couleur
Une amorce sombre a tendance à attirer les cyprins de tailles modestes et une amorce claire les plus gros poissons, peu soucieux d’être repérables par les carnassiers. Mais ceci doit être en collération directe avec la couleur du fond. Un facteur à prendre en compte.

 

L’arôme
Certains produits ont tendance à attirer plus particulièrement une espèce de poisson : la coriandre pour le gardon, la cannelle pour la brème, le miel pour la tanche… Ceci permet de sélectionner et de retenir le poisson recherché sur le coup.

L’alimentation
Plus les farines gaveront les poissons, moins ils seront présents sur le coup. L’effet nutritif des farines doit être connu et il diffère par rapport à la température de l’eau, les poissons s’alimentant davantage dans les eaux tempérées que dans les eaux froides.

Le parcours détermine le choix des farines
L’étang
Il ne subit pas de courants violents, il n’est pas très profond. Une amorce qui se pose et qui « travaille » attire les brèmes sur le fond, les gardons à mi-hauteur et la friture en surface. Mais en eau calme le poisson a tout le temps de vérifier ce qu’il avale !

Le canal de navigation
S’il subit des éclusées, l’amorce doit agir rapidement et maintenir les poissons devant le pêcheur. Il est souvent indispensable d’ajouter de la terre pour appauvrir le facteur gavant de certaines farines. S’il s’agit d’un canal d’irrigation, les caractéristiques ressemblent à celle de l’étang.

La rivière
Elle court plus ou moins vite vers la mer. S’il n’y a pas de courant sur le fond, la vitesse de surface oblige le pêcheur à estimer la dérive du coup et le collant nécessaire pour exciter et maintenir les poissons de toutes tailles, de l’ablette à la carpe. Il en est de même pour le fleuve.

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