CONNAÎTRE
LE POISSON
Drôle de poisson que ce bossu qui possède un corps
aplati et qui fait le bonheur des pêcheurs de compétition
et des pêcheurs de loisirs amateurs de gros sujets
et de sensations fortes. Connaître son comportement, ses habitudes
et son alimentation permet de mieux piéger votre prochain partenaire.
La
brème commune, Abramis Brama, est également appelée
brème franche.
Très répandue dans toutes les eaux de l'Hexagone, elle
occupe les zones stagnantes ou ayant une pente relativement faible,
avec si possible une largeur importante et un faible courant. La brème
évolue dans les herbiers, dans les fosses et les fonds limoneux
et se contente d’une eau de piètre qualité, ce
qui explique son titre de « reine des canaux ».
Les plus gros sujets (60 cm) fréquentent les lieux calmes,
les eaux plutôt tempérées, loin des berges lorsque
la topographie du « terrain » le permet.
Anatomie
Le corps est large, ovale, comprimé latéralement et
sa tête semble très petite par rapport au reste. Son
museau est obtus, sa bouche protractile est placée vers le
bas en oblique, ce qui la prédispose à se nourrir vers
le fond ; ses lèvres ne portent pas de barbillon.
La mâchoire supérieure déborde de la mandibule.
Le dos est brun verdâtre ou grisâtre, les flancs sont
gris clair et le ventre blanc.
La nageoire caudale est très échancrée et la
nageoire anale en forme d’étendard inversé.
Elle perçoit les vibrations dans l’eau par la ligne latérale
de son corps. Si elle paraît pataude hors de l’eau, elle
est au contraire très élégante lorsque l’on
peut la voir évoluer dans son élément naturel.
Le mucus qui recouvre la brème est un genre de gélatine
visqueuse. Il est produit en
permanence et se régénère en 24 ou 48 heures
chez un poisson en bonne santé.
De ce fait, la brème est enveloppée dans une espèce
de cocon constitué par ce mucus qui la protège des parasites.
En particulier, certains champignons ou protozoaires, comme «
ichtyophtirius multifilius » (points blancs sur le dos), se
révèlent souvent mortels après quelques jours.
Il est donc recommandé d’avoir les mains mouillées
pour manipuler tous les cyprins, et notamment les brèmes, qui
sont très sensibles à cette maladie des points blancs.