LA PECHE SUIVANT LES MILIEUX
Pour être au plus près du comportement de la carpe, il faut pressentir ce que fera le poisson aujourd’hui et ce qu’il pourrait faire demain… Cela peut paraître certes compliqué, mais pas aussi illusoire que cela si le pêcheur prend le temps d’observer ce qui se passe autour lui et s’il s’adapte aux humeurs de la carpe.
Lorsqu’une zone est productive et qu’il y a beaucoup d’activités pourquoi le lendemain cette zone serait-elle abandonnée ?
Pourquoi sera-t-elle quasiment  déserte ?
Que fait la carpe ?... Elle est ailleurs !
Changez de poste. Il est parfaitement inutile de persister sauf si vous avez du temps à perdre, le temps que la carpe revienne sur votre spot, dans 4 ou 6 ou 10 jours… allez savoir !
S’il est improductif, le principe de base est de changer de poste tous les 2 jours. Beaucoup de carpistes s’imaginent que la carpe va revenir et ils comptent sur la chance, mais la chance n’a rien à voir avec la pêche, cela est absolument certain et vérifié.
«  Être là au bon moment n’est pas une question de chance, mais le simple fait d’avoir été là lorsqu’il le fallait ».
Celui qui reste devant son Smartphone ou son ordinateur a autant de chance de prendre une carpe que celui pêche dans sa baignoire.

TENUES
Ce poisson se tient dans les grands fonds, au large ou près des rives, à proximité des falaises, des herbiers, des joncs, des obstacles, ainsi que dans le voisinage des digues, des arbres immergés; en un mot, autour des obstacles qui peuvent servir de refuge ou d'abris. Dès que l’eau refroidit, elle déserte ses cantonnements d’été pour rejoindre les grands fonds dans lesquels elle hiberne, en vie ralentie et peut rester ainsi, plusieurs semaines sans s’alimenter.

SAUTS
D’allure nonchalante et lente, ce poisson semble ménager une puissante musculature qui lui permet, quand elle veut, de bondir hors de l’eau et de sortir dans différentes position de l’élément liquide.

Les bons postes
Les milieux typiques définissant les lieux de vie de la carpe sont très divers et nombreux. Presque tout lui convient dès qu’il s’agit d’une eau peu courante, voire stagnante, riche en végétaux et dont le fond est vaseux. Les grands lacs et les retenues (comme le lac du Salagou - ci-contre) les petits lacs d’irrigation, les canaux d’assainissements et de navigation passagère, les étangs, les gravières, les rivières lentes, profondes et les bras morts.

Une zone de nénuphars représente une zone d’alimentation où la carpe trouvera une alimentation riche telle que des insectes et des larves. Une bouillette sera incongrue, mais une pelote d’asticots paraîtra naturelle. Pour distinguer les meilleurs parcours il suffit de flâner le soir et d’écouter. Le bruit des sauts plus ou moins spectaculaires ou beaucoup plus discrets, les bruits de succion des carpes qui gobent des insectes en surface ou qui s’oxygènent tout simplement. .

Les prairies
Les herbiers clairsemés sont des postes difficiles à pêcher avec des appâts denses comme les graines, car ils sont souvent cachés par la végétation, alors que ce sont des postes extrêmement intéressants. Pour ce type de fond les appâts flottants sont préconisés, comme la bouillette flottante ou les pellets expansés. Ces appâts sont aisément aspirés par les carpes et le simple passage des poissons suffit à les rendre mobiles et attractifs. Pour obtenir de bons résultats vous pouvez présenter ces appâts à diverses hauteurs d’évolution pour cerner l’humeur du moment.

La pollution organique
Le rôle des poissons de fond, comme celui de la carpe est donc un maillon important de la chaîne alimentaire dans l’écosystème aquatique.
La carpe nettoie le substrat en le filtrant et en se nourrissant des animaux benthiques, participant ainsi à sa régénération des milieux aquatiques et en particulier des eaux closes.
Il est donc extrêmement important de s’imposer des règles dans l’amorçage sous peine de briser cette chaîne en déséquilibrant l’écosystème par un apport massif de nourriture qui non consommée devient un élément perturbateur, une pollution organique.