Le Guide de la pêche en Cévennes | La pêche facile du gardon

Depuis le 1er janvier 2006 vous êtes sur le site de Daniel LAURENT rédacteur et auteur halieutique indépendant

Les eaux douces Le montages des champions

techniques de pêche en douce
savoir pêcher le gardon



La pêche du gardon est une activité très populaire en eau douce, appréciée aussi bien par les débutants que par les pêcheurs expérimentés. Le gardon (Rutilus rutilus) est un poisson très commun en Europe, qui se trouve principalement dans les eaux calmes ou à courant lent, comme les lacs, les étangs, les canaux et les rivières.

LA PECHE DU GARDON
1. Habitat et comportement
Les gardons préfèrent les eaux stagnantes ou à courant lent.
Ils vivent souvent en bancs, surtout les jeunes.
En hiver, ils ont tendance à se réfugier dans les eaux plus profondes.

2. Techniques de pêche
Pêche au coup : C'est la technique la plus courante et la plus efficace pour le gardon. Elle implique l'utilisation d'une canne fixe ou d'une canne à anneaux avec un moulinet, un flotteur, une plombée et un hameçon.
Pêche à la longue coulée : En rivière, on laisse l'appât dériver lentement avec le courant.
Pêche au fond : L'appât repose sur le fond, souvent avec une plombée groupée.
Pêche à la graine : Le chènevis, le blé ou le maïs sont des appâts très efficaces, surtout en eaux calmes.
Pêche au pain : La mie de pain est un appât simple et économique qui attire bien les gardons.

3. Matériel et montage
Canne : Une canne souple de 3 à 8 mètres est généralement suffisante , sauf si vous pratiquez la pêche à la ca,nne à emmanchements (9 à 11 mètres)
Fil : Un corps de ligne fin (par exemple, 10-12/100e) et un bas de ligne encore plus fin (6-10/100e) sont recommandés pour la discrétion.
Hameçon : De petite taille (n°12 à n°24), fin de fer, adapté à la bouche du gardon et à l'appât utilisé.



Flotteur : Léger et sensible, allongé pour les étangs et plus trapu pour les rivières avec un peu de courant.
Plombée : Souvent étalée pour une présentation naturelle de l'appât, avec un plomb de touche près de l'hameçon.
Sondage : Il est crucial de bien sonder le fond pour ajuster la profondeur de la ligne et présenter l'appât juste au-dessus du fond (2-5 cm) où les gardons se nourrissent.

4. Amorçage
L'amorçage est essentiel pour attirer et maintenir les gardons sur le coup.
Amorce : Les amorces à gardon sont souvent de couleur sombre (noire ou marron foncé), surtout en eaux claires, pour ne pas effrayer les poissons. Elles peuvent être fines et collantes (comme avec l'ajout de PV1) pour tenir au fond, ou plus dispersantes selon le courant et la saison.
Appâts pour l'amorce : Le fouillis de vers de vase, les pinkies et les asticots sont très appréciés par les gardons et peuvent être ajoutés à l'amorce.
Technique d'amorçage : Commencez avec quelques boulettes de la taille d'un œuf ou d'une mandarine, puis rappelez régulièrement avec de plus petites quantités pour maintenir l'activité. L'utilisation d'une coupelle d'amorçage permet une grande précision.

5. Appâts
Appâts vivants : Asticots (blancs, rouges, panachés), pinkies, vers de vase.
Graines : Chènevis, maïs doux, blé.
Pain : Mie de pain fraîche, boulettes de pain.

A retenir. La pêche du gardon demande finesse et adaptation aux conditions (profondeur, courant, saison), mais elle offre de belles sensations et permet de réaliser de belles bourriches.

Voici le poisson blanc par excellence, le gardon, poisson roi des pêcheurs à la ligne. Il est vrai que sa présence dans les eaux françaises est la plus subtile, aussi voici comment faire et tout savoir sur les mœurs ou les goûts de ce « rutilant poisson » toujours très populaire, quel que soit l’âge du poisson !

De la famille des cyprinidés, le gardon est un poisson recouvert d'écailles argentées, son corps est allongé, fusiforme. Son dos est vert foncé, légèrement bleuté. Ses nageoires sont brunes, sauf les nageoires pelviennes et l'anale qui sont plutôt orangées. La dorsale est haute, ce qui lui permet de se déplacer lentement, attentif à la recherche de nourriture. La caudale est très échancrée. Son ventre est blanc, parfois légèrement rosé et les flancs sont clairs.
Le gardon vit essentiellement dans les eaux douces et sa répartition concerne l’Europe centrale et occidentale. Il est absent de certains pays comme l’Italie et les États nordiques.
En France il est présent dans toutes les eaux de seconde catégorie et cohabite avec d’autres cyprins comme la brème ou la carpe, et il préfère les eaux de moyenne altitude jusqu’à la limite des eaux saumâtres et des estuaires. Il dédaigne les eaux rapides, fraîches et se complaît dans les eaux calmes des grandes rivières, des canaux et des étangs.
Son alimentation est essentiellement omnivore et il gober les insectes en surface et se nourrit également sur le fond.



Mœurs et goûts du « roi gardon »
La pêche du gardon fait toujours le bonheur des pêcheurs amateurs comme des compétiteurs.
Il a fait l’objet de nos premières pêches et aujourd’hui encore il nous soumet à des situations délicates.
Seule une parfaite connaissance de ce cyprin peut nous permette de faire de belles bourriches.
La grande diversité des techniques utilisées pour prendre « Rutilus rutilus » en fait un poisson très populaire chez les petits comme chez les grands.
Pour mieux combattre votre « partenaire » apprenez à bien le connaître…

Nom scientifique :
Leuciscus rutilus ou Rutilus rutilus.
Noms communs :
Pigeat, pigo, gardon des pauvres, gardon blanc, gardoune, rubilio, roussette, roche, vengeron, blanc, blanchet et échatout, tarran, radoun, särki, plotze, furn, rotauge, rutilo

Biologie et reproduction
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Le gardon se déplace en banc de plusieurs dizaines d’individus. Il est grégaire et il vit en banc près du fond. Vous le trouverez en priorité dans toutes les zones où la végétation aquatique est bien développée.
Une fois adulte, il préfère la solitude.

Durant la période du frai, vers mai et juin, dans une eau qui peut varier de 12 à 14°C, les mâles portent sur le dessus de la tête « des boutons de noces » et ses flancs sont rugueux. La femelle pond environ 100 000 œufs et l’incubation dure entre 10 à 13 jours.
Le gardon fait environ 5mm à sa naissance et 10 cm au bout de deux ans. Sa maturité sexuelle se fera la troisième année.
Sa durée de vie est d’environ 10 ans.
La taille du gardon oscille entre 12 et 28 cm à l’âge adulte. Le record connu est de 3.1kg pour 46 cm en Allemagne.

Il s’hybride avec la brème et ceci donne des poissons défiants, chipoteurs et… bagarreurs.
Tout pour satisfaire le pêcheur au coup !


Régime alimentaire.
Les graines ont sa faveur, surtout les graines aux odeurs très fortes comme le chènevis.
Ceci est une bonne indication pour lui proposer des farines aux goûts très prononcées et le sucre est l’un de ses « péché mignon ».
La vanille et le caramel sont très appréciés en été.

S’il n’est pas totalement herbivore, cette nourriture végétarienne est celle qu’il consommera les premiers mois de sa vie de gardonneau, puis, viendront ensuite les petits invertébrés aquatiques et les crustacés d’eau douce.
Ce lèche-à-tout raffole également des insectes aquatiques et par voie de conséquence leurs larves, dont le ver de vase, dont il est très friand.
Ceci n’empêche nullement les pêcheurs de lui proposer d’autres esches comme le blé et le chènevis dont il raffole !
D’autres odeurs sont plutôt surprenantes comme la fiente fraîche de pigeon, mais c’est plutôt la richesse des graines non digérées qui en fait une amorce de choix...
L’acidité de la fiente éloigne malgré tout les petits gardons et il faut tenir compte de ce facteur lorsque la pêche est difficile.
Il semblerait aussi que le sel soit lui aussi très apprécié en hiver, après le frai et le début du printemps, par les gros gardons éloignant la blanchaille. Ceci est une constante, tous les mois de l’année, pour la pêche du gardon dans les canaux qui se jettent dans la mer.


Les gardons vivent en bancs.
Après la naissance, un banc peut réunir plusieurs milliers d’alevins qui se déplacent ensemble, groupés pour mieux se préserver des prédateurs.
Dans le banc, chaque poisson occupe un espace qui lui est propre et qui lui permet de se déplacer en toute sécurité au sein du banc et
tous les poissons évoluent ensemble, avec une synchronisation parfaite. Un ballet fort harmonieux qui mérite d’être aperçu dès la clarté de l’eau le permet.
Pour se mouvoir, être peu vulnérable et éviter les pièges, le gardon possède plusieurs sens importants dont la vue et la perception des ondes qui lui sont retransmis par sa ligne latérale extrêmement sensible.
Ce « sonar » lui permet également de sommeiller en toute tranquillité car le danger est immédiatement retransmis au poisson pendant ses heures de repos.

En France, la pisciculture produit près de 2000 tonnes de gardons par an destinées essentiellement à la constitution de stocks de poissons fourrages, mais aussi à la fourniture de vifs pour la pêche des carnassiers.
Le rotengle, on est souvent confondu avec le gardon.
Son régime alimentaire diffère légèrement car il se nourrit plutôt entre deux eaux, sinon ses comportements, ses habitats et son mode de reproduction sont identiques.

Pour trouver les gardons, le pêcheur observera les fouilles des brèmes.
En effet brèmes et gardons vivent très souvent ensemble et les bulles qui remontent en surface trahissent leurs présences.
Pour ne pas tomber dans le piège de ces fouilles réalisées par les brèmes, décalez légèrement votre pêche pour prendre les gardons. En effet ils sont souvent légèrement en retrait, se satisfaisant des particules délivrées par le banc de brèmes qui occupe le coup principal.


montages de lignes pour pêcher le gardon
 

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