LA PECHE DE L'ASPE
L'aspe est le seul cyprin carnivore de nos eaux douces.
La pêche de ce poisson de sport est dans sa quête et non pas dans sa valeur culinaire, ce qui fait que contrairement aux autres carnassiers les pêcheurs n'hésitent pas à le remettre à l’eau.
Cette attitude permet de conserver les géniteurs.

L’aspe, poisson robuste à la silhouette élancée, se distingue par sa couleur grisâtre et ses nageoires finement découpées, parfois teintées de rougeâtre. Souvent confondu avec le chevesne, il s’en différencie par une tête plus pointue et une large gueule orientée vers le haut, signe évident de son régime carnassier, principalement de surface. Dans son aire d’origine, qui s’étend de l’Europe centrale et orientale, l’aspe peut atteindre 1,2 mètre pour 12 kg, mais en Europe occidentale, il mesure généralement entre 80 et 90 cm pour environ 5 kg. Toutefois, sa taille pourrait augmenter dans ces nouvelles régions où il est récemment arrivé.

Originaire des Balkans, de la Baltique, de l’Elbe à l’Oural, l’aspe a colonisé le bassin du Rhin dès 1976 et s’est répandu dans de nombreux cours d’eau alsaciens comme l’Ill ou la Moselle, ainsi que dans les canaux du Rhône au Rhin et de la Marne au Rhin.

Sa présence s’est également accrue en Belgique (Meuse) et en France, notamment dans la Loire, la Seine et la Saône. Ce poisson préfère les cours d’eau à courant lent ou modéré, mais il montre une grande capacité d’adaptation aux lacs et étangs aux eaux tempérées. Migrateur, il peut s’aventurer jusqu’aux estuaires avant de remonter les fleuves pour se reproduire.
L’aspe est un adversaire de choix pour les pêcheurs aux leurres et pour les moucheurs aux streamers; ces derniers sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser. On le rencontre surtout dans les zones à brèmes et à barbeaux. Jeune, il vit en banc près des rives, puis devient solitaire en vieillissant, défendant farouchement son territoire. Prédateur piscivore, il se nourrit aussi parfois de grenouilles ou de petits mammifères. Enfin, lors de la période de frai d’avril à juin, les mâles arborent des boutons nuptiaux caractéristiques.
L’aspe fait de plus en plus parler de lui et de nombreux pécheurs tentent de s’y frotter mais cette pêche peut s’avérer déconcertante au début. Il vaut mieux s'en remettre aux experts, non seulment pour apprendre à le pêcher mais aussi, et cela n'edstt pâs négeable, pour gagner du temps ce qui devrait permettre au plus grand nombre de découvrir la joie de ces explosions en surface !

L'ors d'une sortie sur la Loire avec mon ami Maxime Longeaux j'ai été réellement surpris de la brutalité de ses attaques en surface. C’est la raison pour laquelle je le pêche désormais quasi exclusivement en "topwater".

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