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L'ALBARINE
La rivière mentionnée prend sa source sur le plateau
d’Hauteville et descend en cascades avant d’atteindre
Saint-Rambert-en-Bugey, où elle devient plus calme à
l’entrée du village. Malgré quelques zones caillouteuses
et des postes profonds, elle conserve le caractère d’une
rivière de montagne, vive et sauvage. Classée en première
catégorie, elle mesure entre 5 et 8 mètres de large
pour une profondeur moyenne d’environ 50 cm dans la partie
aval de la ville. La truite en est l’espèce dominante,
de belle taille et à la robe éclatante, grâce
à un alevinage régulier en truites sauvages organisé
par l’AAPPMA locale. Cette dernière a choisi de bannir
la truite arc-en-ciel pour préserver l’authenticité
de la population. Le parcours no-kill, autorisant la pêche
aux appâts naturels et à la mouche, favorise le maintien
du stock de géniteurs et la qualité des poissons.
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Toutes
les techniques traditionnelles de pêche peuvent être
utilisées sur cette rivière, mais ce sont la pêche
au toc et à la mouche qui donnent les meilleurs résultats
à partir de la fin avril. Ces techniques, parfaitement adaptées
aux eaux rapides, exigent finesse et discrétion. Les truites,
méfiantes et vives, nécessitent un bas de ligne fin
et une approche silencieuse afin de ne pas les effrayer.
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L’art
de la pêche au toc repose sur une canne légère,
souvent de type anglaise (environ 3,60 m), équipée
d’un petit moulinet servant surtout de réserve de fil.
Cette méthode, utilisant des esches naturelles, est redoutable
dans les rivières peu profondes et aux courants modérés
à rapides.
Le
principe du toc est simple : faire dériver l’appât
naturellement dans les veines d’eau pour imiter le comportement
des proies naturelles. Le pêcheur progresse de l’aval
vers l’amont, afin de ne pas éveiller la vigilance
des poissons. Avant de pêcher, il est utile d’observer
la rivière pour identifier les larves ou insectes présents.
Un tamis peut aider à repérer les mouches, vers ou
nymphes saisonnières, afin d’adapter l’appât
en conséquence. Bien que les teignes ne vivent pas dans la
rivière, elles restent attractives car elles représentent
une proie commune pour les salmonidés. Ces poissons se nourrissent
essentiellement de larves et d’insectes, ce qui explique l’efficacité
de la pêche au toc. Sous son apparente simplicité,
cette technique requiert pourtant une grande précision et
beaucoup de sensibilité pour tromper les truites les plus
éduquées.
La
pêche à la mouche, elle, s’adresse aux
truites et ombles s’alimentant à la surface. Son efficacité
dépend des conditions naturelles, notamment des éclosions
d’insectes. Dans les secteurs au courant lent et à
la surface lisse, la truite dispose du temps nécessaire pour
examiner la mouche artificielle, ce qui rend la capture plus difficile.
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En
revanche, en eaux rapides, la mouche sèche fonctionne à
merveille grâce à l’effet de surprise. Le succès
repose alors davantage sur le rythme et la précision du
geste que sur la perfection de la présentation. Les cannes
modernes, fabriquées à partir de carbone, de kevlar
ou de bore, combinent légèreté et précision.
Leur longueur varie selon le contexte : environ 2,60 m (8,5 pieds)
pour une utilisation polyvalente, 1,80 à 2,10 m pour les
rivières encaissées et boisées, et jusqu’à
3 m pour les larges cours d’eau exigeant de longs lancers.
La
technique choisie dépend aussi du tempérament du
pêcheur : une canne à action de pointe conviendra
à ceux qui recherchent une pêche vive et nerveuse,
tandis qu’une action semi-parabolique sera plus douce et
tolérante. Sur les petites rivières rapides, une
canne longue, même pour de courts lancers, est utile pour
contrôler la soie et limiter les tirages parasites. Lorsque
la température de l’eau augmente avec le printemps,
les éclosions d’insectes se multiplient, rendant
la mouche sèche particulièrement efficace.
La
pêche en nymphe, subtile et précise, trouve sur cette
rivière des conditions idéales grâce à
la clarté de l’eau. Contrairement à certaines
idées reçues, cette transparence permet de bien
suivre la dérive de la nymphe et d’observer l’attaque
du poisson. Voir une truite capturer une nymphe à peine
lestée est une expérience marquante, souvent gravée
dans la mémoire des pêcheurs en attendant la saison
suivante.
L’accès
au parcours est simple depuis Saint-Rambert, en suivant la RN
504 qui longe la rivière. Ce cours d’eau, vivant
et authentique, offre à la fois un cadre naturel préservé
et une véritable école de patience et de précision
pour les amateurs de pêche sportive.
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