LES TECHNIQUES
DE PÊCHE EN EAU DOUCE
la
pêche de la brème suivant
les saisons
|
TECHNIQUES
DE PËCHE SUIVANT LES SAISONS
«
Les beaux jours s’enfuient et ne se rattrapent guère
», dit la chanson. Il n’en est pas de même pour
la brème qui, après la frénésie de l’été,
continue pendant l’automne à s’alimenter en prévision
des rigueurs hivernales.
Un
appel massif ou des rappels en rafales pour la star ?
Nous avons tous en mémoire les enseignements de nos maîtres:
l’amorçage lourd est fait pour les gros poissons, et
l’amorçage léger ou de rappel pour les petits
poissons… Pourtant, il arrive évidemment que le contraire
soit vrai !
Notamment pour la
brème.
Quelle capricieuse !
La température de l’eau joue beaucoup sur la délitation
des farines,
et une eau moyennement froide mettra plus de temps à dissocier
les farines qui composaient l’amorce
massive de départ.
Cela explique que les poissons arrivent souvent sur le coup vraiment
tard.
En concours, il convient donc d’appliquer une autre méthode
pour attirer les brèmes plus rapidement : le rappel cadencé
continu (rafale). Cette tactique de petites quantités souvent
renouvelées, crée un rythme d’appel de nourriture
à laquelle la brème ne reste pas insensible.
À
l’anglaise, les farines doivent supporter la distance,
mais se déliter dans la couche d’eau en formant une jolie
masse de nourriture posée sur le fond.
Prodigieuse alchimie…
Pour les étangs et les canaux, une amorce très collante
n’est pas nécessaire. L’énorme avantage
de ces boulettes de rappel est de former une descente de nourriture
pendant leur action d’ascenseur vers le bas.
Cela facilite l’angle de précision et le regroupement
des poissons.
Si les touches ralentissent, distribuez plus souvent.
Si, au contraire, les touches sont fréquentes, inutile de rappeler
constamment. Il faut donc régler la cadence à l’appétit
des poissons, en sachant qu’une modification de la constance
de ce rappel peut devenir catastrophique.
Il arrive d’ailleurs, lorsque les touches sont régulières,
d’oublier de rappeler.
Les poissons vont alors voir si le restaurant d’à côté
est ouvert… chez votre voisin par exemple !
Pour rester « dans le coup », disons qu’il vaut
mieux amorcer modérément et ranimer le coup fréquemment.
En rivière, un
rappel toutes les 3 coulées constitue un bon rythme.
En étang, une boulette toutes les 4 ou 5 mn est largement suffisante.
En fleuve, les choses se compliquent, et c’est surtout l’amorçage
lourd de départ qui compte pour intéresser les poissons.
|
Enfin,
il est parfois plus utile de rappeler avec des graines ou des esches
qu’avec des farines.
L’usage de la
fronde pour ce rappel permanent d’appâts permet de
conserver les poissons sur le coup et ceci sans les gaver inutilement
de farines.
N’oublions pas que nous sommes en saison automnale et que la
digestion est plus lente.
Une petite portion de farine d’aloès facilite le transit
intestinal et les poissons… restent à table.
Après les graines et l’asticot,
pensez aussi au terreau !
Nous avons tous tendance à oublier que les poissons se nourrissent
seuls quand le pêcheur n’est pas là ! Et puisqu'ils
ne peuvent pas cultiver des champs de maïs ou récolter
de la viande avariée pour produire des asticots, il faut bien
qu’ils trouvent leur nourriture quelque part.
Il y a les larves d’insectes aquatiques qui ressemblent quelque
peu aux pinkies et, parfois, des graines tombent des branches dressées
au-dessus de l’eau. Mais c’est un apport bien mince quand
on considère la population de poissons, toutes espèces
confondues, de nos rivières.
À
l’automne, quand les pluies forment de petits rus qui rejoignent
la rivière, soyez certains que la brème est à
l’affût ! Après une diète de plusieurs jours
ou une indigestion d’asticots ou de grains de maïs, si
la pluie est venue troubler l’eau, présentez à
votre gente dame un bien beau ver de terreau !
|
|
L’effet
est immédiat, très rarement imprévu. Les plus belles
« brèmasses » font de ce terreau un vrai repas de
fête qu’elles connaissent bien, mais dans la nature il est
rare, voire exceptionnel.
Ce
qui est bien avec le terreau, c’est qu’il tient à
l’hameçon.
Bloquez-le avec un bel asticot et, à l’anglaise
(voir croquis ci-contre) , envoyez votre piège
au ras de la berge opposée. Effectuez quelques aguichages, sans
trop forcer, laissez bien reposer sur le fond et retendez votre ligne,
le scion dans l’eau. Si le flotteur ne se déplace ou ne
se relève pas, c’est qu’il n’y a aucune belle
brème digne de ce nom dans le secteur. Enfin, pour le moment...
Il sera toujours temps plus tard de revenir voir si le coup du large
est toujours inhabité. Pendant ce temps, poursuivez votre pêche
de proximité à la grande canne. Dans votre amorce, vous
pouvez aussi ajouter quelques tronçons de vers, le jus qui s’en
extrait est un vrai aimant à poissons !
N’oubliez
pas les ceintures d’herbiers et de roseaux
Les roseaux, les herbiers et les nénuphars sont de superbes postes
pour les pêches de brèmes. Elles sont à l’abri
des gros carnassiers qui rôdent, en besoin de faire du gras avant
l’hiver, et ces lieux ne doivent pas être négligés,
quitte à risquer quelques lignes.
La ligne doit alors être légèrement modifiée.
Pour une pêche à traîner, le bas de ligne faisait
environ la même longueur que la distance du nœud de raccordement
au premier plomb. Disons 30 à 40 cm. La plombée est groupée.
Dans le cas d’une pêche entre les herbiers, sous la canne,
l’esche doit reposer de 5 à 8 cm seulement sur le fond.
La plombée est groupée à 15 cm du plomb de touche,
placée au nœud de raccordement afin d’éviter
de prendre une quelconque herbe à la descente.
Ensuite, bloquez et patientez. Il
est rare qu’une belle et grosse brème reste insensible
à votre proposition. Seul signe précurseur, le flotteur
se relève à la touche.
EN
RÉSUMÉ
- C’est en bordure des fosses qu’il faut chercher les brèmes.
- L’amorçage massif est conseillé pour les longues
sessions.
- L’amorçage cadencé est un appel constant de nourriture
pour les beaux poissons.
- Après la pluie, il très intéressant de pêcher
au terreau.
Pêche
de la brème à la canne en hiver
Il est recommandé d’utiliser une amorce plus foncée
dès que le froid sévit au bord de l’étang.
Les poissons ne sont pas vraiment en activité et une tache trop
claire aura tendance à les faire fuir. Les petites brèmes
suivent cette logique : ne pas être visible des brochets qui guettent,
bien cachés dans les branches…
Pêche de la brème à la canne en été
En été, les amorces claires à base de farine de
maïs sont les plus utilisées. Il est bon qu'elle soit collante,
mais pas trop, de manière à incorporer beaucoup d’esches
dont les « brêmasses » sont friandes. Si vous avez
détecté de « grosses brèmes » incorporez
aussi des grains de maïs dans votre amorce
|
|
|
|
|
|
les
produits indisponibles ou périmés sont redirigés
vers un autre lien |
|
|
|
|
|
|
|
|
La
reproduction des contenus de ce site est interdite sans autorisation
du webmaster @SGDL 2006
page
légale |
|