Perca fluviatilis appartient à la famille des percidés. La perche est un poisson grégaire et elle chasse en groupe et poursuit ses proies sur de longues distances. Elle restera dans le banc dans laquelle elle est née.
Ce poisson est réputée pour chasser en banc, et lorsqu'elle choisit une victime elle la poursuit, quitte à quitter le banc dans laquelle est évolue habituellement. Elle allie une bonne vitesse de nage à des manœuvres extrêmement précises.

La perche vit le plus souvent en banc : on peut en prendre plusieurs à la suite jusqu’à une alarme mette le groupe en fuite. Les bancs se dispersent la nuit, comme ceux des poissons blancs.
Les grosses perches sont plutôt solitaires.
Comme tous les carnassiers (poissons carnivores), la perche suscite bien des passions auprès des pêcheurs qui lui attribuent de nombreux surnoms: la belle zébrée car ses flancs sont barrés de bandes sombres verticales, la "tigresse des eaux douces" en raison de son solide appétit (elle chasse les alevins en meutes de plusieurs dizaines d'individus) mais aussi "la perdrix" car sa chai est fine et délicate.
Les belles prises pèsent 250 à 500 grammes; le record est de 50 centimètres pour 3.50 kg. La perche peut peser jusqu'à 3 kilos mais de tels poissons sont rares.

Avec un corps très haut et des nageoires bien réparties, dont une très haute dorsale double, la perche est capable de chasses de grande précision. ALIMENTATION
Si sa bouche ne permet pas à la perche de prendre de grosses proies, elle est en revanche un puissant aspirateur : son volume augmente de six fois en 1 seconde ! En un vingtième de seconde, une perche de 30 centimètres a fait circuler un demi-litre d’eau dans sa gueule.
Pendant longtemps, les jeunes se nourrissent de plancton animal, d’invertébrés et d’alevins capturés dans la végétation des hauts-fonds.
Ce n’est qu’à partir d’une quinzaine de centimètres environ que leur régime devient piscivore.
La perche se nourrit toute la journée, mais son activité est souvent maximale à l’aube et au crépuscule. En chasse, la perche est capable d’efforts soutenus.
Elle négocie des virages serrés à la poursuite de ses proies.
Il arrive que la poursuite soit difficile car le gardon, par exemple, est aussi rapide qu’elle, mais s’échappe à l’une, il se fera prendre par un autre membre de la meute car la perche sait chasser en groupe parfaitement coordonné.

REPRODUCTION
La reproduction se déroule en mars-avril, le plus souvent sur des racines d’arbres, des branches mortes ou des végétaux aquatiques. Serrée de près par l’un de ses prétendants, la femelle pond en nageant en spirale, déroulant un long ruban

d’œufs. Puis elle défend sa ponte pendant quelques heures : elle attaque les intrus et chasse avec agressivité les mâles.

REPARTITION
L'aire de répartition de la Perche couvre l'ensemble de l'Europe et de la Russie à l'exception des régions chaudes du sud (Italie centrale et du sud, péninsule ibérique, Grèce...)
En France, la Perche est actuellement présente dans l'ensemble des eaux libres ou stagnantes, d'altitude basse et moyenne, allant jusqu'à coloniser l’amont de certains cours d’eau, comme en Bretagne et en Normandie, où elle devient dominante dans les peuplements ichtyologiques des rivières de première catégorie où on la rencontre à proximité d'obstacles immergés tels que les souches et troncs d'arbres, les rochers, les herbiers.
Elle est moins répandue dans les Pyrénées.

Autochtone de France continentale, elle a été introduite en Corse 1970 en dehors de tout programme organisé et a été disséminée par les pêcheurs dans les eaux de barrages, gravières, canaux et cours de grandes rivières comme la Gravona et le Tavignano (Roché & Mattei, 1997 ; Roché, 2001).
L’impact des populations introduites de cette espèce sur le fonctionnement de ses écosystèmes d'accueil corses n’est pas documenté.

UNE TECHNIQUE DE CHASSE ELABOREE.
Les perches attaquent en groupe les jeunes poissons, car si les petits alevins sont assez lents, ils dépassent bientôt les perches en pointe de vitesse. Les perches se regroupent et encerclent les poissonnets. L’une d’elle, une seule à la fois, se détache et attaque un poisson. S’il lui échappe, il est fatalement pris par une autre perche dans sa fuite.

Certaines techniques sont presque exclusivement réservées à sa pêche et s'appuient sur un de ses comportements le plus fréquents: sa grande curiosité vis à vis de tout ce qui brille.
C'est le cas du poisson d'étain, petit leurre que l'on dandine, de la balle armée d'un hameçon, ou d'une cuiller tournante or ou argent.
On peut aussi la capturer au coup avec des vers de vase en guise d'appâts.
Bien entendu... au streamer, une technique que j'affectionne particulièrement pour prendre ce poisson.