En France, la truite fario est la truite autochtone de nos rivières. Elle colonise les eaux froides et bien oxygénées des secteurs amont des rivières et des lacs de montagne. La « fario » est le Graal des pêcheurs qui courent les rivières pour la débusquer au toc, au lancer ou la mouche.

Description générale
Suivant son milieu, la truite sauvage a une robe très variable, mais la fario est plutôt brune avec des taches noires et rouges, selon les géniteurs. Elle a un mimétisme certain suivant le fond de ses lieux de vie. Le brun dominant deviendra une robe verte si elle vit près des berges où se mélangera de jaune et même du blanc argenté. Elle possède une nageoire adipeuse « inutile » entre la nageoire dorsale et la caudale. La tête est effilée, forte et possède une mâchoire puissante. Son dos est d’un joli noir ou bleu nuit.

Biologie
La truite fario ne peut vivre que dans les eaux très oxygénées où la température ne dépasse pas 18° centigrades et ne supporte pas les milieux pollués.
La période du frai s’effectue d’octobre à fin décembre, parfois jusqu’au début de janvier (1000 à 2000 œufs par kilo de son poids). En torrent la taille moyenne est de 18 à 26 centimètres mais dans un cours d’eau au courant lent elle peut atteindre 60 centimètres pour un poids respectable de 5 kilos.

Poste de vie
Par définition, la rivière de première catégorie est une rivière à salmonidés dominants. C’est pourquoi la truite est présente dans les torrents de montagne aux eaux vives.
La truite fario est casanière et très individualiste, préférant les postes de vie à l’abri des courants, des racines ou des pierres qu’elle quitte rarement pour s’alimenter. Elle n’apprécie pas les longs déplacements pour se nourrir aussi se tient-elle généralement sur un poste qui devra être proche de son poste de repos.
Elle se nourrit principalement d’invertébrés (larves d’éphémères, de trichoptères, d’odonates, de mollusques et de petits crustacés d’eau douce (gammares) ainsi que de fritures, vairons et chabot
La truite est carnassière.

Elle préfère les insectes (mouches, sauterelles, libellules etc..) et les larves aux beaux jours (portefaix, petite bête, patraque) le ver de berge lorsqu’il pleut. Le lombric, la teigne et le vairon par tous les temps.

Distribution
La truite fario est présente dans toute l’Europe Centrale depuis la Norvège jusqu’à l’Océan Arctique. Elle se limite néanmoins à l’ouest de l’Islande dans l’Atlantique nord.

Les postes en eau courante.
Les postes de chasse des truites changent suivant le profil du cours d’eau qui subit des variations climatiques. En début de saison, lorsque les eaux des rivières sont hautes, froides, la truite se tient plutôt dans des zones profondes et calmes ainsi que dans les amortis, les faibles remous et sous les berges hautes.

Puis dès les beaux jours, dès que l’eau monte en température provoquant un léger déficit en oxygène, elle gagne les zones rapides, agitées où les eaux vives sont davantage oxygénées.
Elle chasse souvent près des berges où se cale derrière un rocher chapardant ce qui passe à sa portée (larves, insectes parfaits, spents, vers).
En période estivale, elle sera embusquée derrière les herbiers ou au fond des gours recherchant une température mieux adaptée à son métabolisme.

Les postes en eau fermée.
La pêche en lac de montagne et ses eaux limpides demeure une destination qui demande des efforts physiques importants. Le bivouac fait partie de ces rares et simples plaisirs de la vie d’un pêcheur sportif.
En lac de montagne la bordure est bien meilleure, même si le pêcheur s’évertue inlassablement à chercher les poissons au large et si possible encore plus loin que la logique du matériel le permet.
En plein été, truites se tiennent volontiers à proximité des tributaires qui dispensent l’apport d’oxygène nécessaire.
Sans de fortes pluies abondantes ou d’orages, elles occuperont ces postes jusqu’à la période de reproduction et remonteront les affluents pour y aménager leurs frayères, ceci avant de retourner dans le lac.

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