LES
TECHNIQUES DE PÊCHE EN EAU DOUCE
la pêche
de truite aux appâts naturels
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Silhouette
frémissante, nez dans le courant, flancs dorés ou bruns
parsemés de rubis, toujours en éveil, disparaissant à
la moindre alerteà une allure prodigieuse...
La truite fario (Salmo trutta fario) est la sylphide du coureur de berges.
Un
poisson qui a toujours fasciné l’homme
La truite fario est l’un de nos plus vieux poissons, la famille
des Salmo-
nidés ayant assez peu évolué depuis sa forme primitive
datant de plus de 50 millions d’années !
Aucun autre poisson n’a laissé autant de traces dans la
littérature, y compris dans les écrits les plus anciens,
comme ceux d’Aélius, qui, il y a près de 2 000 ans,
décrivaient avec un luxe de détails toujours d’actualité
les premiers pas de la pêche à la mouche artificielle.
Sans doute la passion de la pêche de la truite, que nos ancêtres
se sont évertués à capturer par tous les moyens
imaginables, demeure-t-elle l’expression du plus profond des atavismes
halieutiques...
Nous autres,pêcheurs du xxie siècle, ne faisons que perpétuer
une activité sans âge, facilitée, certes, par des
progrès technologiques notables, mais dont la ferveuret l’essence
même n’ont guère pris de rides !
Le corps de la truite peut présenter des teintes très
diverses, et seule la présence de points rouges ou noirs, souvent
les deux, demeure une caractéristique presque systématique.
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Partant
du principe que 80 à 90 % du régime alimentaire des
salmonidés se trouve à portée immédiate
de leur territoire, sous le miroir de surface et ayant identifié
la nourriture élémentaire qui compose le menu, il semble
judicieux de savoir pratiquer correctement deux techniques pour leurrer
dame mouchetée.
Observer et réfléchir.
Les deux techniques sportives qui permettent de leurrer les truites
sont la pêche aux appâts naturels et la pêche à
la mouche. Il est bien évident que suivant les contrées,
chacun adaptera sa technique et adoptera une variante qui conviendra
à notre très convoitée ‘’Fario’’
mais ces deux exercices semblent complémentaires et font la
paire pour traquer les truites partout où elles sont présentes.
Durant mon approche dans ces pratiques, il est rare que je ne me pose
pas une multitude de questions. Pourtant, l’expérience
de tant d’années de pêche aidant, je devrais être
économe dans la réflexion. Se remettre en cause et analyser
son action continuellement, voilà bien une ligne directrice
à garder en tête.
La pêche, si elle veut être réussie, reviendra
à ceux qui auront les réponses aux nombreuses questions
que les coups prospectés leur auront proposés auparavant.
Quelle que soit la technique, partons du principe qu’il faut
raisonner truite, se mettre à l’autre bout de la ligne
et imaginer comment évolue le poisson afin de reproduire au
mieux, dans notre action de pêche, ce qui est susceptible de
stimuler son réflexe alimentaire.
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Hormis la pêche au lancer qui joue sur le côté
agressif et carnassier de « salmo trutta », les autres
approches devront s’exécuter en présentant un
appât naturel ou une imitation d’invertébré
qui compose habituellement ses mets quotidiens, sans éveiller
les soupçons.
Dans tous les cas, je vous conseille de bien faire connaissance avec
dame truite avant de penser à la défier correctement.
Les connaissances sur ses mœurs, son espace vital, son régime
alimentaire, son cycle de vie…
Tous ces points acquis seront autant d’atouts qui feront la
différence le moment venu.
La
pêche aux appâts naturels
Certainement la technique la plus ancienne utilisée pour capturer
des poissons, elle est aujourd’hui déclinée en
de multiples versions suivant les biotopes : Rases des plateaux du
Massif Central, Dracs et Nants des Alpes, Gaves des Pyrénées...
A chaque région sa pratique. Quatre familles de cannes sont
employées habituellement pour cette traque : les barres, les
téléréglables, les fils intérieurs et
les cannes anglaises. Chacune
de ces gammes vous offrira des avantages précis dans les circonstances
habituelles mais pourrait devenir inappropriée sur d’autres
contrées.
C’est pourquoi, il est préférable de posséder
un modèle de chaque quelque soit votre destination de pêche.
Mais avez-vous analysé la rivière avant de pêcher?
Faites d’abord une synthèse des lieux et vous pourrez
propulser la ligne à l’eau. Suivant le contexte, vous
rencontrerez deux façons distinctes d’aborder les coups
aux appâts naturels.
La pêche au toc
La première technique, appelée ‘’pêche
au toc’’, se pratique en pêchant les postes marqués
: abords de blocs, enchevêtrement de racines, sous berges, embâcles…
Les postes ont en commun un abri pour le repos ou en cas de danger
et une veine d’eau nourricière pour le transport des
offrandes. Vous proposerez à loisir votre menu au plus près,
en considérant le sens d’écoulement et le déplacement
des courants de surface. Cette lecture préalable se doit d’être
systématique dans votre pratique et pour être discret
vous pratiquerez en remontant le cours d’eau.
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Le
montage.
La plombée devra être lourde mais sans trop, suffisante
pour immerger votre appât et l’amener rapidement sur le
poste. La plombée unique n’existe pas, et le jeu consiste
à trouver le bon compromis entre l’appât utilisé,
la profondeur du cours d’eau et la vitesse du courant. N’hésitez-pas
à la faire varier suivant les situations, enlever, rajouter,
étaler, rapprocher pour avoir la possibilité de «toucher»
le plus de poissons car l’important est d’amener votre
appât au bon endroit et à la bonne vitesse.
La ligne
Le guide-indicateur de touche devra être réglé
suivant la profondeur du coup, une paire de lunettes polarisantes
vous aidera à évaluer la profondeur et vous renseignera
plus précisément sur le relief de fond. De nos jours,
la bille de polystyrène compressée fluo a remplacé
le morceau de laine qui vous servira de repère lors de votre
coulée et pourra vous signaler la prise de l’appât
avant toute perception tactile.
Le ferrage
Un déplacement anormal de la ligne ou mieux, le fameux toc
d’une truite gloutonne, vous fera réagir. Ne rendez pas
la main pour éviter l’engammage, les truitelles vous
en remercieront.
Le ferrage effectué, sachez évaluer les possibilités
en fonction de votre environnement et extirper votre capture de son
repère.
Utilisez de préférence l’épuisette à
petites mailles nylon ; une fois au fond du filet, vous aurez tout
le temps de l'extraire et d’admirer votre prise.
Peut-être opterez-vous pour la relâcher.
Pêche aux appâts naturels façon pyrénéenne
La deuxième technique, nous la devons à d’excellents
pêcheurs du Piémont pyrénéen qui l’ont
élaborée au milieu du XXème siècle. Elle
s’est affinée avec l’évolution des matériaux
et des équipements. On l’appelle la « Pêche
aux appâts naturels façon pyrénéenne ».
Ici, on pratiquera une pêche longitudinale, en installant notre
appât dans une veine d’eau sélectionnée
face à nous.
Le principe essentiel de cette pratique est de maintenir de façon
naturelle le passage de l’esche tout au long d’une coulée.
On nomme cette action une pêche en dérive.
Si vôtre appât évolue de façon anormale,
vous n’aurez pas de touche et vous devrez apporter des corrections
dans votre technique.
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La
modification de la plombée
Si l’appât a tendance à sortir de la veine d’eau,
peut-être que votre tenue de canne est en cause. Il faudra rectifier
la retenue que vous effectuez sur votre ligne et l’accompagner
sur tout son long. Suivez votre ligne avec l’extrémité
de votre canne positionnée en surplomb et déplacez-la
à égale vitesse. Si malgré cette correction, l’erreur
persiste, c’est très certainement que la mauvaise prospection
du cœur de la rivière vient de la plombée et une
modification est nécessaire A l’inverse, si votre appât
a du mal à gagner la couche de fond, il sera nécessaire
d’alourdir le montage.
Pourtant les poissons se situent là, bien calés derrières
les galets, à l’abri du courant !
La
présentation l’hameçon et de l’appât
Autre erreur souvent commise par les débutants : assurez-vous
que votre appât s’installe en tête du cortège
afin d’éviter à la truite de se cogner à
vos plombs.
La période d’étiage vous permettra en revanche l’utilisation
de plombées très légères. Votre esche pourra
alors évoluer entre deux eaux, à la manière d’une
mouche, d'une chenille ou d'une sauterelle tombées accidentellement
dans le cours d’eau. A cette période, et si la température
de l’eau se situe vers 14°C, les truites sont en pleine forme
et chassent sur toute la hauteur à la recherche de leur pitance.
Ne négligez pas l’eschage, votre appât cachera l’hameçon
et conservera une certaine fraîcheur. Au besoin, changez-en, vous
pêchez aux appâts vivants.
Choisissez des hameçons au piquant irréprochable et de
couleur proche de celui de l’appât. Les « forts de
fer » seront plutôt destinés aux appâts lourds
type ver de terre et à une pêche de début de saison
ou de gros poissons.
La
détection de la touche
La touche pourra être identifiée différemment :
arrêt de la ligne, ralentissement, écarts latéraux
ou parfois remontée de la ligne à contre-courant. Chacun
de ces signes devra entraîner un ferrage rapide. A
chaque capture, vous constaterez bien souvent que le poisson est piqué
sur le bord des lèvres. Pourtant ici, pas de toc ressenti, vous
réagirez au feeling.
Et si par hasard vous ressentez une vibration, vous accomplirez certainement
un ferrage dans le vide, dame fario vient de vous signaler qu’elle
vient de recracher votre menu.D’autres
styles de pêche aux appâts naturels existent et complètent
les deux techniques décrites : la pêche au flotteur, à
la volante, à rouler, à la spirale, à la corona…
Votre choix devra découler du contexte.
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techniques
de pêche de la truite  |
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