Grande
canne à emmanchements
Constitution de la ligne à bloquer :
Bannière est courte (80 cm), nylon en 12/100, flotteur trapu
(LORIE) supportant 1.50 gr. Ce flotteur tient bien dans la vague.
Son antenne en plastique et sa quille carbone sont parfaitement adaptées
à cette dérive contrôlée. La plombée
principale de 5 à 6 plombs est groupée à 50 cm
du nœud de raccordement avec 1 plomb de touche n° 8. Bas
de ligne en 10/100 de 25 cm, hameçon nickelé fin de
fer n° 18.
Le simple blocage de la ligne soulève l’appât qui
traîne sur le fond. La touche est très souvent latérale
et il convient de ferrer en ramenant le scion exactement au-dessus
du poisson.
Canne
télescopique
La
ligne à passer :
La ligne fait la longueur de la canne moins 50 cm à 70 cm,
ceci suivant la flexibilité du scion. Nylon en 10/100, flotteur
olive allongée (EDGAR) supportant 1.00 gr. Ce flotteur tient
bien dans le courant et son antenne plastique forte lui offre suffisamment
d’attraction dans la pellicule de l’eau pour dériver
parfaitement dans la coulée. Sa quille métallique lui
confère une très bonne stabilité et favorise
l’enfoncement à la touche. La plombée est réalisée
par une olivette située à 60 cm du nœud de raccordement,
bloquée par deux cendrées, puis 1 plomb intermédiaire
à 20 cm et un autre plomb de touche n° 8 au nœud de
raccordement. Bas de ligne en 8/100 de 15 cm, hameçon bronze
n° 18.
Cette ligne est utile lorsque le courant est faible, le poisson peu
méfiant et lorsqu’il prend l’appât en décollé.
Rechercher à quelle hauteur se trouve les gardons qui ont toujours
tendance à se « balader » au gré des appâts
qui naviguent entre deux eaux suivant leur densité ou les coups
de nez des poissons de fond dans l’amorce.
Malgré tout, cette ligne a le désavantage de revenir
vers la rive si le cours s’accélère ou si le vent
est contraire.
La ligne à bloquer :
Comme pour la précédente, la ligne fait la longueur
de la canne moins 50 cm à 70 cm. Nylon en 12/100, flotteur
olive (FIONA) supportant 1.50 gr.
Ce flotteur technique est idéal pour la pêche en rivière
lente. L’antenne doit être immergée du tiers pour
permettre une présentation stable de l’esche et il suffit
de tenir la ligne pour relever le flotteur jusqu’au bas du corps
pour obtenir un léger ralentissement puis un arrêt suffisant
pour bloquer l’esche sur le fond. La plombée est réalisée
par 6 à 7 plombs 50 cm du nœud de raccordement avec 1
plomb de d’équilibrage n° 11 au-dessus de cette plombée
et un plomb de touche n° 8 sur le nœud de raccordement. Bas
de ligne en 10/100 de 30 cm, hameçon nickelé n°
18. Un blocage trop marqué ramène également la
ligne vers la berge. Pour créer une parfaite coulée,
la solution est d’amorcer parallèlement à la berge
en suivant le courant, soit la longueur de canne et non pas de pêcher
plus loin que cette même longueur comme on pourrait le faire
en étang.
Pour ce dossier, je me suis rendu sur un site témoin à
la fin du mois d'octobre, avec les caractéristiques suivantes
:
- Largeur du cours d’eau 60 mètres.
- Vitesse lente, environ 3 km/h.
- Profondeur à 7 mètres : 1.60 m et à 11 mètres
1,80 m.
- Fond régulier de couleur plutôt brune.
- Présence d’herbiers sur le fond.
- Vent moyen, soufflant de l’aval vers l’amont.
- Temps ensoleillé sur le secteur.
- Pêche de 10 à 14 heures pour un éclairage latéral
satisfaisant.
CONCLUSIONS.
La
pêche à la canne à emmanchements est une
canne très polyvalente mais mieux adaptée aux pêches
plus soutenues des pères gardons !
- Avec la ligne souple à passer, les gardons étaient
de tailles plus modestes mais plus nombreux. Les touches franches
étaient surtout décollées à 30 cm du fond.
- Avec la ligne à bloquer, en 1.50 gr, les poissons tanqués
sur le fond étaient moins nombreux, mpais plus gros, notamment
quelques jolis pères gardons de 200 grammes, mais les hybrides
et les brèmes semaient la discorde dans la fréquence
des prises.
La pêche à la canne télescopique n’a
pas déméritée même si les prises sont plus
modestes. Par contre les gardons sont plus nombreux.
- C’est la ligne à passer qui a fait merveille, notamment
en fin de coulée.
- La ligne à bloquer fut nettement moins efficace, la ligne
ayant tendance à revenir vers la berge.
Il est évident que la pêche automnale à ses charmes,
surtout si le pêcheur dispose de temps disponible aux belles
heures chaudes de la journée.
L’appât roi de la saison reste toujours l’asticot,
l’accoutumance à la graine (blé ou chènevis)
n’est pas propice aux conditions de pêche de cette saison
semble-t-il sur ce parcours.
Le petit ver de terreau n’a pas enthousiasmé les gardons,
seule 2 belles brèmes ont succombées à son attraction.
En conditions plus sévères, le froid venant, le ver
de vase devrait être plus sélectif et attractif.