La pêche dans les canaux ou les eaux closes, demande une observation et une analyse complète des éléments qui permettront de choisir avec soin les lignes correspondantes. Une fois encore l’amorçage reste une tactique qu’il faut absolument maîtriser.

La pêche en canal d’irrigation est un ouvrage creusé. Son lit est recouvert de graviers pour les moins larges et les berges sont bétonnées pour les grands gabarits. La configuration du fond est régulière et la longueur des marches est un élément déterminant pour la distance de pêche.
Une fois de plus, l’amorçage méthodique basé sur le rappel régulier est impératif si l’on veut exciter et concentrer un banc d’ablettes sur un même poste.
Les petites boulettes doivent toujours exploser au même emplacement avec une cadence de métronome, ceci avec persévérance et régularité.
Pour une distance de pêche de 3 à 4 mètres sur canne télescopique de vitesse, optez pour une ligne directe sur hameçon de 20 et un flotteur type 4 X 12.
La plombée est dégressive sous une masse groupée afin d’emmener rapidement la première partie de la ligne à la bonne profondeur, puis de présenter ensuite l’appât. Plus les plombs seront espacés dégressivement, plus la présentation sera souple et donc naturelle (voir croquis).

La pêche en canal de navigation.
Construit pour permettre la navigation de péniches, il est de dimensions plus ou moins importantes. Des plantes lacustres, lentilles et herbiers sont fixées en bordure, offrant un rideau de végétation derrière laquelle les poissons se sentent en sécurité.
Si la régularité du rappel demeure systématique, c’est à cette distance de pêche, derrière ces herbiers, qu’il faudra préparer et entretenir le coup.
Une éclusée sera fatale au pêcheur s’il n’a pas régulièrement alimenté son coup. Il faudra donc, malgré ces « bassinées » poursuivre inlassablement l’amorçage sur le même poste.
N’oubliez pas également qu’il vaut mieux « pêcher à côté » du nuage que dedans… Les grosses ablettes sont généralement à l’aval, en fin de coulée, avec une masse d’eau égale en dessous et dessus d’elles. Ceci est un phénomène de sécurité qui a été maintes fois observé.
Pour une pêche optimale, l’utilisation d’un hameçon sans ardillon est recommandé.

La pêche en eaux closes.
Qu’il s’agisse d’un étang ou d’un lac, le pêcheur débutant peut croire que ce sont des terrains de jeu facile...
Peut-être ! Mais ce n’est pas si sûr car, sous son aspect tranquille et reposant, l’étang est un site compliqué et subtil où les poissons connaissent toutes les astuces des pêcheurs et savent se méfier du danger.

Généralement, il est préférable de se poster aux arrivées des cours d’eaux tributaires ou dans les endroits ombragés, là où l’eau est plus fraîche.
Mais en hiver, il vaut mieux pêcher les eaux profondes ou les obstacles de la bordure.
En étang, il est rare que les conditions de pêche ne changent pas au cours de la journée et c’est la berge face au vent qui est le meilleur poste.
Les particules sont transportées par un courant de surface, les poissons s’alimentent donc dans la couche superficielle.
Un contre-courant provoqué par la berge, refoule d’autres particules vers le fond mais, cette fois-ci en sens inverse, donc les poissons s’alimentent sur le fond.
Pour surprendre les ablettes, ces deux critères (vent et température) permettent déjà de savoir comment s’installer et sur quelle berge.

RESUME
En canal d’irrigation, il est important de fixer rapidement le banc d’ablettes.
En canal de navigation, il est préférable de pêcher derrière un herbier.
Il vaut mieux pêcher à coté du nuage que dedans.
Dans les eaux closes, le meilleur poste est face au vent.
En étang, un courant de surface créé un contre courant sur le fond.