En regardant de près ce sont surtout les mâles qui sont les premiers posés sur l’eau (yeux ascolaphoïdes, tibias et tarses longs, cerques très longs) et d’autres petits détails que l’entomologiste saura encore mieux décrire que moi.
Néanmoins cette distinction entre mâles et femelles, à toute son importance car la truite, ce curieux poisson, a une nette préférence pour les éphémères femelles.
Absurde me direz-vous !
Pourtant de mes longues heures passées au bord de l’eau (depuis la fin des années 1950 pour la mouche), je suis convaincu que les truites préfèrent les éphémères femelles.
Ors les femelles sont rarissimes d’une manière générale  ce qui explique pourquoi vous enregistrez des refus dans les calmes.
Dans le courant, la truite n’a guère le choix, mais malgré une course alimentaire effrénée, si elle a le temps de vérifier ce qu’elle va gober, elle choisira plutôt l’insecte femelle, mais les pontes sont rares au coup du soir… sauf lorsqu’il fait très chaud !...

Pour vous conforter dans cette appréciation, vous avez certainement remarqué que l’ors de ces chaudes journées, la truite préfère de loin « la mouche à viande » sous l’eau. Lorsqu’il fait chaud, pendant ces belles journées,  il y a davantage d’éphémères qui cherchent à pondre dans la journée. A vous d’en profitez et de vous adaptez à la situation car se qui est vrai dans la journée l’est aussi le soir, à la tombée de la nuit.

Pour peu que le vent tourne, que l’hygrométrie de l’air se charge, immédiatement les groupes d’éphémères volants deviennent majoritairement des insectes femelles, les gobages deviennent positifs et la pêche est belle.
On peut supposer que les études en laboratoire ont confirmé cette transformation de sexe (parthénogénèse) dès que le changement d’humidité de l’air est ressenties par les éphémères, mais je ne suis qu’un amateur qui observe, rien de plus, mais cela suffit à mon bonheur et à trouver au bon moment la bonne mouche pour le « coup du soir ».