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LES TECHNIQUES DE PÊCHE EN EAU DOUCE

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la gestuelle de la pêche à l'anglaise

CONSTRUIRE UNE SEANCE DE LANCERS
Il n’est pas du tout évident lorsque l’on débute à l’anglaise de lancer correctement et avec précision le waggler sur le coup. La gestuelle est malgré tout relativement facile à apprendre pour peu que chaque mouvement soit intégré dans une logique mécanique favorisant l’apprentissage… et le succès.

S’il est une technique qui ne peut s’apprendre par imitation c’est bien la gestuelle sportive, qu’il s’agisse de javelot, de saut à la perche ou de pêche à l’anglaise.
Combien de crises de nerfs ont provoqué l’abandon de la technique du lancer à l’anglaise par des débutants qui voulaient reproduire ce qu’ils avaient vu, ou plutôt cru voir. Construire une séance d’apprentissage, c’est guider le débutant vers un unique objectif, mais qui se traduit par plusieurs buts à atteindre, les uns après les autres, de manières différentes, pour progresser et obtenir au final la réussite.

Le lancer à la pêche à l’anglaise utilise les propriétés mécaniques des outils propres à l’activité qui sont la canne et le lest propulsé, ici le waggler. Le moulinet dans cette gestuelle de la propulsion du waggler n’intervient pas, il sert uniquement à contrôler la distance du jet.

Je vous propose ci-dessous es actions de cette gestuelle, par une analyse des phases du lancer qui s’effectue par deux mouvements distincts :
a/ le chemin d’impulsion
b/ le chemin de propulsion

Il faut distinguer les différents rôles des deux bras dans le lancer :
- Le bras directeur est celui qui donne l’amplitude horizontale du lancer. Il est également l’axe de rotation de la canne qui pivote entre 90° et 120° suivant l’action (pointe ou progressive) de la canne.
- Le bras propulseur est celui qui donne la vitesse. Il corrige également le chemin directionnel vertical

L’impulsion 1
La canne est tenue à l’horizontale devant le pêcheur.
Le bras directeur (ici le bras droit) est est dans le prolongement de la canne. L’index peut participer à la visualisation du lancer en pointant le lieu où sera déposé le waggler à la fin du lancer. Le bras propulseur (ici le bras gauche) est situé au bas du talon de la canne, il est replié et maintient la canne dans l’axe et dans la direction du jet.

     
     
L’impulsion 2
Pour débuter le chemin d’implusion, le pêcheur soulève avec le bras directeur la canne pour décoller progressivement le nylon de l’eau. Le déplacement rotatif du scion est amorcé par ce bras qui se replie légèrement. Le bras propulseur est inactif pendant ce mouvement.
L’impulsion 3
Le pêcheur poursuit son chemin d’impulsion d’avant vers l’arrière en accélérant l’action. La course interne du bras directeur amène la canne à hauteur de l’épaule. Le bras propulseur suit le mouvement en restant à hauteur du coude du bras directeur tout en poussant le talon vers l’avant. Il provoque l’impulsion.

L’impulsion 4
Dans ce mouvement de blocage, le waggler poursuit sa course vers l’arrière et lorsque le fil se tend il charge le scion.
L’impulsion se termine pour laisser la place à la propulsion. Cette phase de sensations s’obtient avec la pratique. Au début, le pêcheur débutant devra visualiser ce déplacement du scion et le blocage du flotteur avant de pouvoir les ressentir.

           
     
     

La propulsion 1
Le poignet du bras directeur exécute une adduction et retourne vers sa position initiale, le bras propulseur ramène fermement le talon de la canne vers le coude du bras directeur. Ce mouvement de propulsion est vif mais doit être exécuté avec la plus grande souplesse. C’est le bras propulseur (ici le bras gauche) qui se replie et revient vers le corps. Le poignet fait une flexion et ainsi contrôle la vitesse d’exécution qui sera plus ou moins différente suivant l’action de la canne et la distance à atteindre.

La propulsion 2
Le bras directeur n’est pas encore totalement tendu et le poignet incite la canne à «pousser» vers l’avant ou au contraire à «soutenir» la ligne qui se tend par une légère retenue du scion. L’index quitte le porte moulinet pour freiner le nylon sur la lèvre de la bobine. Le bras propulseur revient lentement vers une position horizontale du talon et participe également au dépôt de la ligne.

La propulsion 3
Le waggler est dans la zone d’amorçage, il faut donc déposer avec douceur la ligne.
1/ le déroulement du fil est freiné sur le moulinet lorsque le waggler va atteindre l’eau.
2/ le waggler s’arrête progressivement, les plombs et le rolling dépassent alors le waggler.
3/ le bras droit accompagne le mouvement lors de l’impact en abaissant le scion afin de minimiser le bruit à la surface de l’eau (*).
4/ les plombs stabilisent le flotteur.
S’il s’agit d’une pêche au coulissant, l’index relâche le nylon pour que la ligne prenne sa position définitive.

      La propulsion 4
Lorsque le flotteur est dans l’eau, le pêcheur ramène suffisamment de fil pour le tendre et venir le placer sur le lieu exact du coup (il est toujours préférable, quand cela est possible, de dépasser de 2 ou 3 mètres la zone de pêche). Ensuite, il fouette l’eau pour couler la ligne et la soustraire au vent.
Le scion reste sous l’eau pendant l’attente et les manœuvres d’aguichages, puis le pêcheur attend patiemment la touche !
       


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