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LES TECHNIQUES DE PÊCHE EN EAU DOUCE

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la pêche de l'ablette en canal

L’action de pêche de l’ablette dans les canaux est identique à celle pratiquée pour la pêche en rivière lente ou en étang. Malgré cela, rares sont les canaux d’irrigation encombrés d’herbiers, contrairement aux canaux de navigation, ce qui nécessite un changement de technique. La tactique de l’amorcage sera différente et la coulée également.

Le canal d’irrigation et de drainage.
Ce canal reçoit les eaux des rivières et des sources. Habituellement cet ouvrage est creusé, son lit est recouvert de graviers pour les moins larges et les berges sont bétonnées pour les grands gabarits. La configuration du fond est régulière et la longueur des marches est un élément déterminant pour la distance de pêche. Les canaux d’irrigation subissent des modifications de niveaux lors de pompages destinés aux cultures; Fausse éclusée modifiant le « coin » qui semblait idéal quelques minutes auparavant.
Une fois de plus, l’amorçage méthodique basé sur le rappel prend ici toute sa valeur. La régularité de ce rappel est impératif et constant si l’on veut exciter et concentrer sur un même poste un banc d’ablettes. Les petites boulettes doivent toujours exploser au même emplacement et ceci avec une cadence de métronome car c’est la persévérance de cette régularité qui fera une belle bourriche.

Pour une distance de pêche de 3 à 4 mètres sur canne télescopique de vitesse, optez pour une ligne directe sur hameçon de 20 et un faible flotteur est suffisant. Le ver de vase ne sera utilisé qu’en cas de conditions très difficiles.
La plombée est dégressive sous une masse groupée afin d’emmener rapidement la première partie de la ligne à la bonne profondeur, puis de présenter souplement l’appât.

Le canal de navigation ou de délestage.
Ce canal, construit pour permettre la navigation de péniches est de dimensions plus ou moins importantes.
Des plantes lacustres, lentilles et herbiers sont fixées en bordure offrant un rideau de végétation derrière laquelle les poissons se sentent en sécurité.
Si la régularité du rappel demeure systématique c’est à cette distance de pêche qu’il faudra préparer et entretenir le coup. Une éclusée sera fatale au pêcheur s’il n’a pas régulièrement alimenté son coup. Il faudra donc, malgré ces « bassinées » poursuivre inlassablement l’amorçage sur le même poste.
N’oubliez pas également qu’il vaut mieux « pêcher à côté » du nuage que dedans… Les grosses ablettes sont généralement à l’aval, en fin de coulée, avec une masse d’eau égale en dessous et dessus d’elles. Ceci est un phénomène de sécurité qui a été maintes fois observé.

Pour une pêche optimale, sur flotteur de type Eric, l’utilisation d’un hameçon sans ardillon est recommandée. La plombée est plutôt groupée, ce qui évite les emmêlements avec une canne de 6 mètres et plus, mais permet également d’amener l’esche à la bonne profondeur rapidement.

Soyez vigilant à toujours avoir la bonne hauteur de ligne.
Les canaux d’irrigation subissent aussi des modifications de niveaux.

EN RESUME
- L’amorçage de manière métronome est efficace en toutes circonstances.
- La portance du flotteur doit être réduite au minimum.
- Les grosses ablettes aiment avoir une couche d’eau de sécurité au dessus et en dessous.
- Une plombée groupée évite les emmêlements et atteint plus vite la bonne profondeur.
- Une plombée dégressive présente l’appât d’une manière plus naturelle.

L'AMORCE GAGNANTE entre deux eaux en canal
(voir)
- 4 parts chapelure rousse fine
- 1 part maïs jeune surfine
- 2 parts coprah nature
- 1 part chènevis moulue cuit en soupe

  

LES MATÉRIELS ET LES APPÂTS
Equipez-vous d’une canne télescopique en carbone de 5 à 6 mètres possédant un scion plein et souple.
Sa légèreté est indispensable à votre confort, puisque nous sommes dans une pêche à poste fixe et de rapidité.
Pour compléter ce matériel de base, une bourriche, un seau d’amorces, des pinkies et quelques asticots.
Si les eaux sont «chargées» après une forte pluie, vous pourrez utiliser un CDL en 10/100, BDL en direct.
Dans une eau plus claire, le BDL devra être diminué jusqu’au 6.5 /100.


LES CONSOMMABLES.

Quelques produits indispensables dans la boîte à pêche :
- Deux ou trois lignes de formes différentes :
Un petit flotteur fuselé pour les eaux lentes, une forme un peu plus oblongue si le courant est modéré et un flotteur boule si le courant est plus rapide.
- Une bobine de nylon, un dégorgeoir, une pochette d’hameçons montés, un distributeur de chevrotines, une paire de ciseaux, une fronde, la casquette et l’essuie-mains.

L’équilibrage du flotteur doit être précis et il doit s’enfoncer au "posé de libellule".
- L’augmentation de la portance du flotteur pour la canne télescopique sera au détriment de sa sensibilité.
- La touche se détecte de 3 manières différentes : le flotteur part latéralement, le flotteur s’enfonce ou le flotteur se relève
Les appâts.
Une petite astuce consiste en début de partie de pêche d’escher deux pinkies de teintes différentes. A la première touche vous aurez une indication sur la couleur de l’appât du moment.
Adaptez la taille de votre hameçon à la taille de l’appât :
- N° 18 pour pêcher de belles ablettes à l’asticot,
- N° 20 pour pêcher avec deux pinkies
- N° 22 pour pêcher avec un seul pinky les poissons de surface.
Choisissez une fronde petite distance que vous utiliserez alternativement entre deux coulées : une boulette d’amorce, puis une volée d’appâts.
Le ver de vase est certainement le meilleur appât naturel, roi incontesté toutes espèces confondues.
Le célèbre «Mystic » peut faire illusion.
En petit appât vivant le fifise est facile à se procurer chez votre détaillant.




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